Un militant antifasciste est en état de mort cérébrale après un affrontement mercredi soir à Paris avec des jeunes présentés par les médias comme des membres des Jeunesses nationalistes révolutionnaires. La version médiatique des faits diffère cependant radicalement de celle de Serge Ayoub, dirigeant du mouvement Troisième Voie.
D’après les médias, dont la version se base semble-t-il sur des sources policières, des « skinheads » auraient « battu à mort » le jeune Clément, 19 ans, militant d’« extrême gauche » [1]. Le Parti de gauche, dirigé par Jean-Luc Mélenchon, a appelé à la dissolution du mouvement Jeunesses nationalistes révolutionnaires. Sans surprise, Marine Le Pen a été interrogée par la patrouille ce jeudi matin sur les relations éventuelles du Front national avec ce mouvement d’« extreme droite » :
Le sinistre Pierre Bergé, qui ne manque jamais un raccourci, a bien entendu sauté sur l’occasion pour opérer un rapport délirant avec la Manif pour tous :
Ce sont ces inconscients de la #manifpourtous qui ont préparé le terrain. En s’associant avec l’extrême droite ils lui ont permis d’exister.
— Pierre Bergé (@pvgberge) 5 juin 2013
L’immonde Barjot avait promis du sang, le voilà qui éclabousse la démocratie et la République. Cette #manifpourtous se rend elle compte ?
— Pierre Bergé (@pvgberge) 5 juin 2013
De son côté, Serge Ayoub, dirigeant des Jeunesses nationalistes révolutionnaires – ou Troisième Voie –, a pris « le temps de se renseigner » sur les circonstances précises de l’agression. Selon lui, « trois jeunes hommes et une fille, la compagne de l’un des jeunes » se sont rendus « normalement » à une vente privée dans le quartier Saint-Lazare :
« Ils ont été pris à partie par cinq militants d’extrême gauche qui leur ont promis de les massacrer à la sortie. Le service d’ordre de la vente privée en a été témoin. Il a proposé à ces trois jeunes plus la gamine d’attendre [...].
La sécurité est descendue pour demander aux jeunes d’extrême gauche de s’en aller. Au bout d’une demi-heure d’attente, la sécurité leur a proposé (aux autres jeunes, NDLR) de descendre en disant que cela s’était calmé [...].
Quand ils sont descendus dans la cour – la vente se situait dans les étages –, les jeunes d’extrême gauche les attendaient. La sécurité est sortie une deuxième fois pour les accompagner dehors [...].
Un peu plus loin dehors, ces cinq jeunes hommes les attendaient encore. À ce moment-là, les jeunes d’extrême gauche ont porté les premiers coups, en tout cas il y a eu une bousculade[...].
Les trois n’avaient qu’une seule envie c’est de s’en aller, de partir. »
Selon Serge Ayoub, « il y a une responsabilité » à faire porter « sur des gens comme Mélenchon » parce que « ce sont eux et les gens d’extrême gauche qui incitent à la haine depuis des mois et des années » :
« Ce n’est pas anodin de s’appeler “chasseurs de skins”, ce n’est pas anodin de se dire “antifa”, ce n’est pas anodin de chercher partout à lutter contre un fascisme qui n’existe pas [2]. »
Exemples de propagande antifasciste, propageant paix et amour :





