Le CRIF assure avoir obtenu de l’afficheur JCDecaux qu’il retire une campagne du Secours islamique. Vraiment ?
La silhouette d’un visage d’enfant qui se confond avec un champ de ruines, sous-titré d’un mot : Palestine. C’est cette campagne d’affichage du Secours islamique qui a déclenché l’ire du CRIF.
Pourtant familier de l’usage du martyre des enfants pour les besoins de sa propagande politique et dans ses appels aux dons, le CRIF a, selon ses habitudes, contacté par courrier le groupe industriel JCDecaux, spécialisé dans l’affichage publicitaire urbain, pour faire annuler le contrat passé avec le Secours islamique :
« Cette campagne est un appel à la haine, haine d’Israël, qui se transformera en haine des Juifs […] Nous vous demandons donc de la suspendre sans délai. »
Puis, dans un communiqué publié sur son site le 30 décembre dernier, le lobby sioniste assurait s’être entretenu avec le DG Stratégie de JCDecaux et avoir obtenu que la campagne soit « recouverte dans les 24 heures ».
Or, d’après le site Europalestine, il s’agirait d’un coup de bluff. En effet, le groupe d’affichage publicitaire ne se serait pas soumis aux ordres de Roger Cukierman, la direction de JCDecaux faisant ainsi savoir :
« Cette campagne a été vendue conformément à nos conditions générales de vente et nos procédures internes. Le visuel de cette campagne a été examiné par notre Comité de Déontologie interne qui s’assure du respect par l’entreprise des recommandations de l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité […] Ce comité s’est prononcé pour l’affichage de cette campagne qui ne présentait pas de messages ou de signes justifiant une décision de refus. La campagne sera désaffichée au terme prévu contractuellement, c’est-à-dire entre le 31 décembre et le 1er janvier. »