Depuis le 12 janvier, la communauté juive de France bénéficie d’une protection privilégiée, 4 700 policiers et gendarmes ayant été dépêchés par l’État français pour la protection des quelques 717 écoles et lieux de culte juifs.
Alors que les forces de l’ordre semblent de plus en plus excédées par ces protections de complaisance, comme le démontre la série d’entretiens réalisée par ERTV « Les corps constitués s’expriment », les représentants de la communauté juive lancent une vaste opération de communication. C’est ainsi qu’Yves Toledano, animateur de Radio Shalom, a consacré plusieurs émissions aux « efforts faits par les communautés juives pour remercier les soldats de leur présence ». Aujourd’hui, c’est le CRIF qui appelle à écrire « aux policiers et aux militaires qui nous protègent ».
Une vague de louanges pour l’armée et la police française qui pourrait prêter à sourire si ces institutions n’avaient été vilipendées par le CRIF au nom des devoirs de mémoire et de repentance, et ce depuis vingt-cinq ans au bas mot.
En effet, après avoir obtenu de Jacques Chirac qu’il reconnaisse « le rôle de l’État français » dans « la folie criminelle de l’occupant » (1995), le CRIF avait joué un rôle important lors du procès Papon (1997-1998), comme le démontrait parfaitement Anne Kling dans son ouvrage Le CRIF, un lobby au cœur de la République. Papon faisant le lien entre Vichy et l’Algérie (cf. l’affaire de Charonne), ce procès avait été une tentative (réussie, il faut le reconnaître) de rallier à la cause des organisations communautaires juives une partie importante des musulmans de France dans une dénonciation, voire une haine de la France, de l’État et des fonctionnaires français. Fonctionnaires français aujourd’hui remerciés par le CRIF pour leur protection face aux dangereux « fascislamistes ». Dénoncé depuis dix ans par Alain Soral, ce retournement d’alliance éclate aujourd’hui au grand jour.