L’ex-président français Nicolas Sarkozy est arrivé mardi à Tripoli pour une visite de quelques heures à l’invitation des autorités libyennes, a constaté un photographe de l’AFP.
Accompagné de son ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé et d’un autre ancien ministre UMP, Dominique Perben, M. Sarkozy est arrivé vers 09h30 GMT à l’aéroport militaire de Miitiga à bord d’un jet privé affrété par Tripoli.
Accueilli par le chef du protocole libyen, M. Sarkozy s’est rendu aussitôt au Conseil local de Tripoli (équivalent d’une mairie) où il doit rencontrer les membres du Conseil.
Il devrait se rendre par la suite à un hôtel de la capitale libyenne où il doit rencontrer le Premier ministre libyen Ali Zeidan.
Les deux hommes devraient donner une conférence de presse à 13h00 GMT, selon une source du gouvernement libyen.
M. Sarkozy devrait rencontrer aussi des membres du Congrès général national (CGN), la plus haute instance politique du pays.
Selon le chef du Conseil local de Tripoli, Sadat al-Badri, M. Sarkozy répond à une invitation qui lui avait été adressée par le Conseil en 2012.
"Nous l’avons invité pour lui exprimer notre gratitude et notre reconnaissance pour son rôle dans la révolution libyenne", a déclaré lundi M. Badri.
Une source du parti de M. Sarkozy, l’UMP, a confirmé lundi soir à l’AFP à Paris ce déplacement sur la journée, indiquant qu’il avait "pour but d’honorer une promesse faite aux autorités libyennes" par Nicolas Sarkozy.
M. Sarkozy avait été le fer de lance de l’intervention de l’Otan en Libye contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Sa visite coïncide avec le deuxième anniversaire du lancement des opérations militaires de l’Otan, le 19 mars 2011, quand des avions français avaient bombardé un convoi des forces du régime de Kadhafi qui étaient aux portes de la ville de Benghazi (est), contrôlée alors par les insurgés.
Depuis, M. Sarkozy est considéré comme un "sauveur" par la population de Benghazi, berceau de la révolution libyenne.
Cette opération militaire entrait dans le cadre de la résolution des Nations unies 1973 visant à protéger les civils en Libye, et avait permis de venir à bout du régime de Mouammar Kadhafi tué en octobre 2011 à l’issue d’un conflit de huit mois.