La commission des Affaires institutionnelles du Sénat a terminé jeudi la discussion de la proposition de résolution par laquelle la Haute assemblée reconnaîtra solennellement" que "des autorités belges" ont mené avec l’occupant allemand dans des domaines cruciaux une "collaboration indigne" d’une démocratie avec des "conséquences dramatiques pour la population juive".
Les sénateurs devraient se prononcer au début de l’année prochaine en séance plénière sur cette résolution. A travers cet acte solennel formulé à la suite de l’étude du CEGES pointant la collaboration d’une "Belgique docile", le Sénat prendra acte de la reconnaissance par le gouvernement de la "responsabilité d’autorités belges" dans "la déportation des Juifs".
Alors que l’ancien Premier ministre Guy Verhofstadt s’était déjà prononcé à plusieurs reprises sur cette responsabilité il y a quelques années, l’actuel chef du gouvernement, Elio Di Rupo, s’est exprimé en ce sens le 9 septembre 2012 à la caserne Dossin de Malines, d’où partirent les déportés.
La Haute assemblée pourrait recommander que l’Etat réfléchisse à l’adoption d’un statut de déporté.
Elle informera par ailleurs les Communautés compétentes pour enseigner auprès des jeunes générations les événements qui se sont produits durant cette période sombre de l’histoire.
Le texte final de la résolution doit encore être finalisé en vue du vote en commission à la rentrée.