« Nous voulons voter. » À l’instar des Écossais, récemment appelés aux urnes, les Catalans souhaitent eux aussi un référendum sur l’indépendance. Défiant le gouvernement de Madrid, farouchement opposé à cette consultation, leur président Artur Mas (photo ci-contre) a signé solennellement samedi un décret convoquant une « consultation populaire » sur une sécession de la Catalogne.
Une initiative aussitôt qualifiée d’« erreur » par Madrid qui y a opposé un refus ferme et catégorique. Cette consultation n’aura pas lieu « parce qu’elle est anticonstitutionnelle. C’est à tous les Espagnols de décider ce qu’est l’Espagne et comment elle s’organise. » « Personne n’est au-dessus de la volonté souveraine du peuple espagnol », a déclaré le numéro 2 du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria lors d’une conférence de presse.
Pour empêcher ce vote, le gouvernement central a immédiatement entamé une procédure pour faire appel devant le Tribunal constitutionnel, ce qui suspendra le décret autorisant le référendum. Et selon toute vraisemblance, le Tribunal annulera le décret et la loi catalane qui l’a autorisé.