Le 27 avril dernier, le rappeur Akhenaton inaugurait à l’Institut du monde arabe, avec les soutiens de Jack Lang, de Coca-Cola et du ministère des Affaires étrangères, l’exposition « Hip hop, du Bronx aux rues arabes », dont il est le commissaire. L’équipe d’ERTV était présente.
Reprenant tous les codes de la propagande mondialiste, Akhenaton a dû réaliser un clip promotionnel pour Coca-Cola dans le cadre de son partenariat :
Reconnaissable à ses faux airs de Zidane et son accent marseillais, Akhenaton incarne historiquement, avec Joey Starr et Kool Shen de NTM, le rap en France. Rap qu’il a contribué a importer des États-Unis en lançant le groupe IAM avec Geoffroy Mussard, Éric Mazel, Pascal Perez, Malek Brahimi et François Mendy à la fin des années 1980.
Né Philippe Fragione à Marseille en 1968, ce petit-fils d’immigrés communistes napolitain a pris comme nom Abdel Hakim lors de sa conversion à l’islam en 1993. Les rappeurs d’IAM se feront remarquer aux Victoires de la musique en 1999 en débarquant sur scène cagoulés sous les yeux médusés de Michel Drucker.
Depuis, Akhenaton s’est recentré pour devenir l’un des principaux représentants télévisuels d’un islam « modéré », tout en s’imposant habilement dans la cité phocéenne comme un véritable parrain « culturel » local. Il n’oublie jamais lors de ses sorties médiatiques le couplet « antifasciste » de rigueur, condition nécessaire à son existence. Ce qui le conduit parfois à des déclarations délirantes du type :
« Si le FN passe on restera mais ce sera la guerre, si le FN passe en France on partira… Je ne veux pas que le lendemain on vienne frapper à ma porte pour m’envoyer dans un camp […] Il faut oser appeler un chat un chat, ceux qui votent FN sont des enculés. » (Le Progrès de la Loire, 18 décembre 1997)
Ou, plus récemment :
« Tous les gens qui votent pour ces fascistes vont bientôt se réveiller surpris […] Hitler a lui aussi été élu. » (Huffington Post, 14 mars 2014)