En raison de leur opposition supposée à la peine de mort, les catholiques ne sont pas les bienvenus pour juger Dzhokhar Tsarnaïev, un des deux terroristes de l’attentat du marathon de Boston de 2013.
Dzhokhar Tsarnaïev, soupçonné d’être à l’origine des attentats de Boston avec son frère Tamerlan sera jugé prochainement, mais une polémique concernant la constitution du jury retarde le traitement de l’affaire. Les catholiques seraient exclus du jury, alors même que Boston et sa banlieue comptent 46 % de fidèles, surtout des descendants d’immigrés italiens et irlandais.
La peine de mort ne s’impose pas
De fait, selon le Catéchisme de l’Église catholique, la peine de mort n’est pas totalement exclue, mais toutes les autres sanctions possibles lui sont préférées. Pour justifier une peine de mort, il faudrait que d’une part l’identité et la responsabilité du coupable soient vérifiées, et d’autre part que le recours à la peine de mort soit « l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains ». Le Catéchisme conclut d’ailleurs sur ce point que « les cas d’absolue nécessité de supprimer le coupable sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants » (§ 2267). Dans le cas de Dzhokhar Tsarnaïev, la peine de mort ne s’imposerait pas pour un catholique qui suivrait l’enseignement de l’Église, car l’État américain a les moyens de le mettre hors d’état de nuire sans le tuer.