Je ne me résoudrai jamais à ce que l’extrême-droite soit au pouvoir dans mon pays.
Nous avons 4 ans pour montrer aux Français qu’on entend, qu’on respecte et qu’on apporte des réponses à leurs préoccupations.
C’est comme ça qu’on évitera l’arrivée des extrêmes au pouvoir. pic.twitter.com/EZpdRu8oH6
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) September 3, 2023
La Bornstein enfonce Marine, pendant que Gabriel Attal encense le symbole du renouveau au RN, qui plane dans les sondages. Jordan (Air) Bardella, c’est la nouvelle coqueluche des journalistes politiques : nous voilà avec un Meloni français, qui a plus d’ambition que de convictions. Il est dur de résister aux sirènes du Système, à la séduction du Diable.
Après le social-traître de gauche, le national-traître de droite ?
Au vu des gros titres de la presse mainstream en cette semaine de rentrée (politique), le Système a complètement adoubé le recentreur du RN, si c’était encore possible. L’arc républicain peut désormais accueillir celui qui prépare, non pas l’après-Macron, mais l’après-Marine.
Voici la une et l’intro du Figaro, un exemple parmi d’autres :
Le président du Rassemblement national entend à cette occasion « sanctionner le gouvernement » et « préparer l’après-Emmanuel Macron ».
Ce recentrage, en mode accéléré, est une invention italienne, formidablement réussi par la Meloni, qui a réussi à se faire élire sur un programme anti-européiste, donc antimigratoire, et qui se retrouve avec Draghi et des kilotonnes de migrants, le combo gagnant. Sauf pour le peuple italien. Les populistes outre-alpins l’ont dans l’oignon, et la même mésaventure pourrait frapper les électeurs patriotes en France.
Officiellement, Giorgia a fait des concessions à l’UE, qui fait du chantage au pognon. Dans ce cas, pourquoi ne pas quitter l’UE, comme l’ont fait les Anglais ? En juin 2023, lors du naufrage de 79 migrants, Marine critiquait déjà Meloni (à partir de 2’37) :
Pas besoin de convoquer un prétendu racisme, l’humanisme suffit à proposer un stop à l’immigration massive. Si Marine et Jordan sont d’accord sur ce sujet très fédérateur – d’ailleurs 74 % des personnes interrogées considèrent qu’il y a trop d’immigrés en France –, ils ne le sont pas sur la Russie. Depuis un an, le jeune ambitieux tortille autour de « l’agression russe », oubliant, comme ce pauvre Jospin, que c’est l’OTAN qui a tout manigancé, et qui fait mourir les Ukrainiens en masse.
« Ces derniers mois, Bardella a essayé de changer les alliances en Italie, préférant Giorgia Meloni, qui est clairement pro-américaine, pro-OTAN, et pro-européenne, à Matteo Salvini, qui est pro-russe et l’allié historique du RN via la Ligue du Nord. » (La Tribune)
Marine a recadré le jeunot, qui prenait un peu trop la tangente atlantiste, en février 2023 (on clique sur l’image pour écouter l’explication emberlificotée de l’Iznogoud du RN) :
C’est effectivement un article de L’Opinion du 23 février 2023 qui a tout déclenché.
Depuis, celle qui a fait virer le père se fait maintenant marginaliser par le fils. C’est une image, même si Bardella appartient au clan Le Pen élargi, comme le montre ce grand sujet très Kennedy de Paris Match :
Sauf qu’ici on ne verra pas Jordan, pourtant en couple avec Nolwenn Olivier, nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen. Eh bien voici l’élue (de son cœur) :
Si avec ça il ne finit pas président de la République en 2032, c’est à désespérer de la politique de l’image ! Car ce golden boy a vraiment tout pour réussir : une compagne idéale, un clan puissant, et surtout, le sens de la trahison des idéaux.
Il faudra lui trouver un nom à la Meloni : Melono, Meloniet, un truc comme ça... Si vous avez des idées, ne vous gênez pas. Le brainstorming, c’est un travail collectif.