Le jeune président du RN Jordan Bardella, accusé de populisme de droite, un crime dans la France macronisée et maçonnisée, fait face au tribunal du SPA représenté par Anne-Élisabeth Lemoine dans le rôle de l’avocat général, et Patrick Liste Noire Cohen dans celui du procureur.
On n’a pas pu s’empêcher de marquer pour l’histoire cet extrait du concours de faux-culterie des deux côtés de la barrière !
Bardella : Je pense que le plus grand drame aujourd’hui de notre pays, de notre nation, c’est que la France ne s’aime pas assez, et moi je veux dire à tous ceux qui doutent aujourd’hui que nous avons probablement le plus beau pays du monde et que la France a énormément d’atouts pour réussir.
Lemoine : Il est difficile de s’aimer quand on vous explique que vous êtes pas vraiment français, ou alors français qu’à moitié, ou français depuis trop longtemps.
Bardella : C’est-à-dire ?
Lemoine : Quand vous expliquez à certains qu’ils sont français depuis trop peu de temps.
Bardella : À qui ai-je dit ça, madame ?
Lemoine : Ou ceux qui viennent travailler qui ne sont pas les bienvenus ?
Bardella : À qui ai-je dit ça ?
Cohen : Les Français de papier.
Bardella : Mais à qui ai-je parlé de Français de papier ?
Cohen : C’est une expression qui a souvent été utilisée dans votre parti.
Bardella : Par moi ?
Cohen : Peut-être pas par vous.
Bardella : Vous me reprochez des propos que je n’ai pas tenus. Non mais en fait, vous êtes dans une forme d’accusation subliminale. Moi je considère comme Français tous ceux qui se considèrent comme Français.
Faut reconnaître que Lemoine a tapé juste avec son direct du gauche, même si son commissaire politique a volé à son secours avec les « Français de papier, » qui sont effectivement un des éléments de langage favoris du RN, et que Bardella s’en est sorti avec une pirouette, preuve de son habileté politique.
Tout cela fait partie du classico du combat droite/gauche, avec des variations historiques d’importance : la gauche a abandonné le national et le social (à la droite), qui étaient ses bastions depuis un siècle, explication de son effondrement à la fois idéologique et électoral.
En vérité, « l’ennemi » du RN c’est le centre bourgeois de la Macronie, celui de la droite des affaires couplé à la gauche sociétale. Mais les récentes prises de position du RN de Bardella sur la Russie en 2022 sont le signe d’une normalisation-Système, à la manière de Meloni en Italie.
« L’agression de l’Ukraine par la Russie est une faute extrêmement lourde qui est une violation de la souveraineté territoriale, et les crimes qui ont pu être commis en parallèle y compris contre les civils, contre cela il faut évidemment des sanctions, il y en a eu, nous en avons voté certaines au Parlement européen, d’autres sur lesquelles nous avons marqué des réticences... »
En conclusion de l’échange Bardella/Lemoine-Cohen, on note quand même une sacrée baisse de l’agressivité des agents du Système, probablement due au fait que Bardella semble très sûr de lui quand il avance que son parti va gagner les prochaines européennes, et qu’il entrera bientôt au gouvernement.
Que nos amis Anne-Élisabeth et Patrick se rassurent, vu la vitesse de recentrage du RN, ils ne risqueront pas le procès et la corde en 2027, juste une petite adaptation éditoriale. Les maîtres changent, les domestiques restent.