Lundi 17 mars dans l’après-midi, la séance de négociation annuelle des salaires du groupe Prisma Media a dégénéré : les dirigeants ont été brièvement séquestrés par les délégués syndicaux de la CGT.
Les dirigeants du groupe de presse magazine Prisma Media (Femme Actuelle, Capital, Télé-loisirs, Gala, Voici, Géo, VSD...), qui édite 26 titres et une vingtaine de sites Internet, ont été séquestrés hier après-midi lors du round annuel de négociations salariales par des délégués syndicaux.
Le directeur des ressources humaines de Prisma Media et le directeur général ont passé une heure et demie dans la salle de réunion, retenus par les délégués de la CGT (majoritaire à Prisma) tandis que le SNJ se désolidarisait. L’action avait été décidée en assemblée générale peu avant. Les délégués trouvaient en effet insuffisantes les augmentations de salaires proposées par la direction. La direction de la filiale française de l’Allemand Gruner+Jahr (groupe Bertelsmann) « se réserve la possibilité d’une suite judiciaire ».
Avec les bouleversements qui touchent les médias en général et la presse en particulier, les journalistes en voie de précarisation rejoindront-ils bientôt les ouvriers qu’ils snobaient jadis ?
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