Le président Vladimir Poutine a signé un décret ce 19 août 2024 pour créer un régime dérogatoire d’obtention de permis de séjour pour les étrangers rejetant l’idéologie contraire aux valeurs traditionnelles imposée par leurs pays d’origine.
Les étrangers pourront solliciter un permis de séjour temporaire (RVP) hors quota, sans justifier de la connaissance de la langue russe, au motif du rejet de l’idéologie, contraire aux valeurs traditionnelles, imposée par leurs pays d’origine.
Ce document règlementaire signé par le président russe s’explique par la volonté de Moscou d’accueillir les « personnes partageant les valeurs spirituelles et morales traditionnelles russes ». Le document, publié sur le site Internet des actes juridiques de la Fédération de Russie, évoque des citoyens étrangers et des apatrides en désaccord avec les politiques de leur pays qui imposent des normes néolibérales destructrices. Relayée sur les réseaux sociaux, l’information a suscité la curiosité.
JUST IN : President Putin signs new decree that allows foreigners to seek temporary residence in Russia.
Putin says it's an escape from the Western "destructive neo-liberal" policies of their home countries, inviting them to adopt Russia's "traditional" values. pic.twitter.com/Q9JOaMHG6L
— BRICS News (@BRICSinfo) August 19, 2024
Un régime dérogatoire
Habituellement, les détenteurs d’un permis de séjour temporaire en Russie dépendent d’un quota et doivent justifier de leur connaissance de la langue russe, de l’histoire du pays et des principes fondamentaux de la législation russe.
Désormais, les citoyens répondant aux critères fixés en application du décret se verront délivrer des visas privés ordinaires pour une période de trois mois sans avoir à répondre aux conditions. Pour cela, ils devront envoyer une déclaration écrite indiquant leurs raisons à la mission diplomatique ou au bureau consulaire russe présents dans leur pays.
Vladimir Poutine a donné un mois pour assurer l’application du décret et a chargé le ministère des Affaires étrangères de déterminer une liste d’États répondant à l’appellation de « valeurs néolibérales ». Cette liste sera ensuite approuvée par le gouvernement.