Les présidents russe Vladimir Poutine et syrien Bachar al-Assad ont discuté du projet de conférence de paix Genève II jeudi lors d’un entretien téléphonique, rapporte le Kremlin. Cette conférence pourrait se tenir le 12 décembre, selon un journal syrien proche du pouvoir.
L’entretien a eu lieu "à l’initiative" de Moscou. Le président russe "a mis l’accent sur les efforts entrepris par la Russie avec ses partenaires pour préparer la conférence internationale Genève II, (et) s’est félicité de l’accord de Bachar al-Assad pour envoyer à cette conférence une délégation gouvernementale syrienne", indiqué le Kremlin dans un communiqué.
"L’espoir a été exprimé que les principaux groupes d’opposition feront montre d’une approche constructive et prendront part à la conférence", a ajouté la présidence russe.
Simples "suggestions"
Citant une source diplomatique à Paris, le journal Al-Watan écrit jeudi que le secrétaire d’Etat américain John Kerry a informé son homologue français Laurent Fabius que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon annoncerait le 25 novembre que la conférence débutera à Genève le 12 décembre. Une source syrienne, citée par le journal, n’a pas souhaité confirmer ni infirmer cette date.
Après deux jours de débats à Istanbul, la Coalition de l’opposition syrienne a annoncé lundi son accord pour participer à des négociations de paix à condition que Bachar al-Assad remette ses pouvoirs et soit exclu de toute phase transitoire.
Lors de son entretien avec M. Assad, Vladimir Poutine a également "exprimé sa satisfaction quant à la coopération établie entre les autorités syriennes et la mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’ONU".
Appel pour les chrétiens persécutés
Concernant la situation humanitaire, il a "exprimé son inquiétude quant aux informations sur la persécution systématique par les extrémistes des chrétiens et d’autres minorités religieuses". Il a émis "l’espoir que le gouvernement syrien ferait tout son possible pour alléger les souffrances de la population civile et pour le rétablissement de la paix entre les confessions".