Le journal britannique Sunday Times a annoncé dimanche que le Qatar avait simplement acheté les voix nécessaires pour se voir attribuer l’organisation de la Coupe du Monde de 2022.
L’État du Golfe a offert à des fonctionnaires de la FIFA des millions d’euros en échange de leur voix. La FIFA doit maintenant tirer ses conclusions, écrit De Telegraaf (accès payant) :
« Ces dernières révélations concernant une corruption font aussi de l’ombre à la Coupe du Monde toute proche au Brésil. Les indications que le Qatar a acheté la Coupe du Monde 2022 s’accumulent. En outre, il devient de plus en plus clair qu’une série de matches amicaux avant le début de la Coupe du Monde en Afrique du Sud ont été manipulés. Rien que la décision d’organiser une telle compétition importante au Qatar - un pays sans tradition footballistique où il fait l’été plus de 50 degrés - était dès le début ridicule... Maintenant que le Sunday Times peut prouver que l’attribution de la Coupe du Monde est entachée de corruption, on ne peut plus rien faire d’autre que déclarer ce choix nul et non avenu ».
Sur Monfinancier.com, Marc Fiorentino se demande quand on va finalement commencer à traiter le Qatar comme il le mérite :
« Une dictature rétrograge qui finance les terroristes et pratique la corruption à une échelle internationale semble jouir d’une impunité totale. En France, où le Qatar a acheté le club PSG en distribuant quelques enveloppes, ce pays se sent déjà comme chez lui ».
Il faut espérer que le scandale autour de la Coupe du Monde fera un peu de ménage au sein de la FIFA, écrit Gerry van der Liste sur Elsevier.nl.
« C’est clair : la FIFA a besoin d’un homme convenable comme Rogge au lieu du Roi Soleil qu’est Blatter. Fin du siècle dernier, il est apparu que les membres Comité international olympique avaient été achetés pour faire organiser les Jeux Olympiques d’Hiver de 2002 par Salt Lake City. Mais sous la direction de cet homme civilisé qu’est Jacques Rogge, des mesures énergiques ont été prises pour contrer de tels abus et le CIO s’est sorti peu à peu de ce bourbier moral ».
« La main droite de Sepp Blatter - le cheik Bin Hammam - a agi comme une espèce de guichet automatique pour une série de petits États africains », dit Tom Knipping dans Voetbal International. Cependant, il ne s’attend pas à ce que le Qatar doive renoncer à l’organisation de la Coupe.
« Je ne vois pas cela se produire. Il y aurait alors une demande de dommages de centaines de millions. En outre, l’influence du Qatar est beaucoup trop grande. Il sponsorise Paris St-Germain, Manchester City, a les droits de TV sur toutes sortes de compétitions. Si le Qatar se venge, le football professionnel aura un gros problème ».
Le journaliste allemand Thomas Kistner, auteur du livre FIFA Maffia, les pratiques puantes du monde du football, pense que le président de la FIFA Sepp Blatter pousse le Qatar à abandonner la Coupe, pour ainsi exiger le rôle de l’ange salvateur dans ce problème.
« Cet homme de 78 ans est de nouveau candidat à la présidence de la FIFA. Enlever la Coupe au Qatar, serait une sorte de cadeau qu’il ferait au monde. Blatter va pouvoir dire : je suis l’homme qui balaie tout ce bazar. Nous recherchons une solution pour la Coupe du Monde de 2022 car ce n’était pas un truc bien propre ».
« Soyons honnêtes » écrit Dan Hodges dans le Daily Telegraph. « Cela nous est égal. Vraiment. Nous voulons seulement du football. Et Blatter le sait. Il sait que dans 8 ans nous serons là avec nos albums d’autocollants du Quatar 2022, avec nos posters du Qatar, etc... »
« Voulez-vous savoir pourquoi tous ces bonzes de la FIFA ont menti au futur roi d’Angleterre en le regardant droit dans les yeux ? (beaucoup avaient promis leur voix à l’Angleterre mais cette dernière n’a eu finalement qu’une voix. Le Prince William était présent lors de ce vote). Tout simplement parce qu’ils peuvent le faire ».