Se faire traiter d’« anti-israélien rabique » par une israéliste rabique est dans l’ordre des choses, quand on est pour le droit international, que l’entité israélienne bafoue depuis 76 ans.
« Mais Dominique de Villepin a toujours été un anti-israélien absolument rabique... Non mais vous laissez entendre qu’il pourrait avoir éventuellement des clients, je n’en sais rien, mais il peut penser cela par lui-même, il a une haine d’Israël... Il parle de scandale historique, pour lui, ce qui est un scandale historique en réalité, on voit bien que c’est l’existence même d’Israël. »
Or, Villepin, qui ne fait que défendre le droit international, devient mécaniquement un anti-israélien puisque les dirigeants de Tel-Aviv violent en permanence le droit international. Mécaniquement, tous les dirigeants des pays qui se plient, plus ou moins bien, aux lois internationales (ne pas attaquer ses voisins, ne pas les occuper, ne pas assassiner ses adversaires politiques) sont de fait des anti-israéliens rabiques.
Le problème est donc qu’Israël produit ses ennemis, et non pas l’inverse.
« Dominique de Villepin a toujours été un anti-israélien rabique » pour Elisabeth Lévy, dans #HDPros2 pic.twitter.com/jVS7D62pgT
— CNEWS (@CNEWS) September 12, 2024
La définition de la folie douce, c’est quand on refuse de voir le réel, alors qu’on pourrait le voir, mais qu’on n’a pas intérêt à le voir. Le voir signifierait l’affronter. On ne parle pas de folie psychopathique, mais d’égarement de l’esprit dans un but bien précis. Les israélistes refusent la raison qui leur donnerait évidemment tort.
La Lévy accuse Villepin après son passage le 12 septembre 2024 chez Salamé-Demorand, où le couple de propagandistes en a pris pour son grade (dans l’échelle de désinformation).
Villepin à 10’02 : « Aujourd’hui nous n’avons plus de voix sur la scène internationale, on a l’Ukraine qui est en train de s’accélérer, de se dégrader, on a Gaza qui est sans doute le plus grand scandale historique de, je n’ose pas même trouver de référence, et dont plus personne ne parle dans ce pays, c’est le silence, la chape de plomb, les médias n’en parlent plus, je suis obligé de googler pour trouver une brève qui me donne des nouvelles du nombre de morts qui se passent à Gaza ! C’est un véritable scandale sur le plan de la démocratie. Et tout ça au nom de quoi ? Au nom de la guerre. Ah, c’est la guerre, c’est la guerre, c’est comme ça. Je veux bien, mais c’est pas une guerre tout à fait comme les autres à Gaza, puisque ce sont les populations civiles qui meurent. Donc on est en Absurdie, et la France s’efface. C’est la France qui est en train de payer l’addition et ça, moi, je ne peux pas l’accepter. »
Après cette diatribe, l’ancien Premier ministre envoie un Scud sur les USA en parlant de société dysfonctionelle qui se déchire sur tous les sujets, et qui est en retard d’une bataille sur le plan international, en Ukraine et à Gaza. L’UE ne profite même pas de cette désorientation américaine et se met à la traîne de l’Empire, ce qui anéantit sa voix et son influence dans le monde. Il faudra se relever de cette trahison.
Le moment à retenir, c’est quand à 10’47 Salamé-Glucksmann essaye de calmer Villepin qui s’emporte sur la destruction de Gaza, en disant qu’« on va y venir, on a y venir, y a une question sur Gaza dans un instant » et en posant une question de politique intérieure politicienne dont tout le monde se fout. En réalité, le sujet proche-oriental gêne la paire Demorand-Salamé, qui est évidemment de parti pris.
Sentant le malaise, Villepin en remet une couche après la question de Salamé à 17’37. Une question malheureuse : la pauvre est reprise de volée sur ses éléments de langage, évidemment pro-israéliens, dont elle n’a même pas conscience. Écoutez bien, parce que c’est subtil, et que toute la presse mainstream française, Le Monde où Le Figaro en tête, est imprégnée de cette information perverse.
Salamé : Le Proche-Orient, la guerre a fait des dizaines de milliers de morts à Gaza, le ministère de la Santé du Hamas parle de plus de 40 000 morts, l’enclave est plongée dans un désastre humanitaire et sanitaire...
Villepin explose : « J’entends ça en permanence, y a pas que le ministère de la Santé du Hamas qui dit qu’il y a 40 000 morts, y en a vraisemblablement beaucoup plus, beaucoup plus ! Donc de ce point de vue-là ne donnons pas le sentiment que, voilà, ce serait un chiffre comme cela, tronqué, non. C’est malheureusement une réalité de tous les jours, à Gaza les corps sont en morceaux, les cœurs sont en morceaux, les âmes sont en morceaux, les têtes sont en morceaux, et l’idée de reconstruire tout cela alors qu’il n’y a aucune perspective, il faut quand même voir qu’Israël est en train de créer les conditions d’une réoccupation de Gaza... L’Israël a repris la possession de Gaza... Gaza est complètement assiégée... »
Et quand Salamé lui demande « que faire », comme si on ne pouvait que rien faire devant ce fait accompli, Villepin envoie un autre Scud avec un appel au boycott à peine camouflé :
« Mais, "que faire ?", nous avons des leviers, nous avons des leviers en matière d’armement, nous avons des leviers en matière économique, nous continuons à accepter de commercer avec un certain nombre de territoires où la colonisation israélienne est active mais nous refusons de le faire, sous, sous, sous des arguments qui sont absolument inouïs sur le plan culturel et intellectuel. "Il faut laisser Israël mener sa guerre jusqu’au bout" mais quel but ? Yoav Galant, le ministre de la Défense israélien dit que le Hamas a été éradiqué à Gaza : c’est quoi, le bout ? »
Villepin enfonce le clou sur Israël dans la tête de ses deux journalistes, qui en perdent la parole :
« À Gaza, il n’y a pas d’objectif politique de la part d’Israël, il y a un objectif sécuritaire, il y a un objectif identitaire, il y a une folie messianique, et ça explique la catastrophe qui nous est donnée à voir. Le monde regarde tout cela, et le monde en tire les conclusions et c’est en cela que nous Français, nous Européens, nous Occidentaux nous sommes aujourd’hui pointés du doigt par un "deux poids, deux mesures" qui ne pourra être sauvé que par le droit international, que par le retour de la justice. Nous aurons à payer comptant en termes d’efforts et de légitimité notre droit à reparler et redonner des conseils en matière internationale. Il faudra donner des preuves. »
Bref, l’Israël, avec son génocide impuni, plonge l’Occident dans la merde. L’Occident va payer, et paye déjà, pour les crimes d’Israël.
La leçon à retenir : dès qu’on est honnête, on devient antisémite.