Le nouveau chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, a obtenu mardi 5 juin au soir la confiance du Sénat devant lequel il a défendu la politique « populiste » qu’il entend désormais mener : lutte contre le « business » de l’immigration, relance de la croissance et ouverture avec la Russie.
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Le chef du gouvernement italien s’est dit fier d’être « populiste ». « Si populisme signifie être capable d’écouter les besoins des personnes, alors nous le revendiquons », a-t-il affirmé, après avoir pris vendredi la tête du premier gouvernement populiste dans un pays fondateur de l’Union européenne.
Novice en politique, inconnu des Italiens il y a encore deux semaines, cet avocat de 53 ans a affronté avec conviction l’hémicycle du Sénat, où il est venu présenter son premier discours de politique générale avant de demander la confiance du Parlement.
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Giuseppe Conte a sans surprise confirmé les objectifs contenus dans le « contrat » de son gouvernement : réduction de la fiscalité, lutte contre l’immigration clandestine, revenu de citoyenneté (revenu d’insertion pour les plus pauvres) et renégociation de certaines règles européennes, à commencer par celles concernant le droit d’asile prévues dans l’accord de Dublin, qui fait peser l’essentiel de la charge de l’accueil des migrants aux pays en première ligne, comme l’Italie.
Un discours sur fond de crise migratoire
L’Italie a été laissée seule face à la crise migratoire, a-t-il ainsi déploré, réclamant un système « automatique » et « obligatoire » de répartition des demandeurs d’asile. « Nous mettrons fin au business de l’immigration, qui a augmenté de manière démesurée à l’ombre d’une fausse solidarité », a-t-il ajouté. Il reprend ainsi à son compte les thèses de Matteo Salvini, également ministre de l’Intérieur, qui avait lancé ce week-end : « Le bon temps pour les clandestins est fini : préparez-vous à faire les valises. »
Très attendu sur les dossiers européens, Giuseppe Conte a affirmé que la dette colossale de l’Italie devait être réduite par des politiques favorisant la croissance et l’emploi, et non par des mesures d’austérité.
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« L’Europe est notre maison », a-t-il aussi déclaré, revendiquant également l’appartenance de l’Italie à l’Alliance atlantique.
Sur le plan diplomatique, cet ancien avocat a également confirmé l’« ouverture » envers la Russie, que les deux forces politiques de la majorité ont toujours défendue, 24 heures après des déclarations du président russe Vladimir Poutine démentant toute volonté de « déstabiliser » ou de « diviser » l’Union européenne.
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