« Des milliers de milliards de dollars de dettes seront restructurés et des millions d’épargnants prudents vont perdre des pourcentages importants de leur pouvoir d’achat réel exactement au pire moment de leur vie. Cette fois-ci encore, ce ne sera pas la fin du monde, mais le tissu social des nations dépensières sera étiré et dans certains cas il se déchirera. Il est triste de constater que bien trop souvent dans l’histoire économique, la guerre a toujours été la conclusion logique de la dynamique du chaos économique. Nous pensons que la guerre est une conséquence inévitable de la situation économique mondiale actuelle », écrit Kyle Bass, un investisseur américain qui parie sur l’effondrement des pays d’Europe, cité par le blog financier américain Zero Hedge.
Dans un e-mail adressé aux adhérents de ses bulletins d’avis boursiers, Larry Edelson, un gourou de la bourse américaine, prophétise lui aussi la guerre. Il y explique qu’il a étudié depuis une trentaine d’années les « cycles de guerre », c’est-à-dire, les cycles qui prédisposent les sociétés à entrer dans le chaos et la haine, qui aboutissent à des guerres civiles et des guerres internationales. « Je ne suis probablement pas le premier à examiner ces modèles très distinctifs dans l’histoire. Il y en a eu d’autres avant moi, Raymond Wheeler en particulier, qui a publié la chronique qui fait le plus autorité en matière de guerre, et qui couvre une période de 2.600 années de données. Toutefois, très peu de personnes sont disposées à discuter de ce problème de nos jours. Et si je me base sur ce que je vois, les implications pourraient être absolument énormes pour 2013. »
Charles Nenner, un analyste de Goldman Sachs réputé pour la justesse de certaines de ses prévisions, prédit quant à lui une « guerre majeure qui devrait débuter à la fin de 2012 jusqu’en 2013 ».
Quant à Jim Rogers, un autre investisseur américain influent, pense aussi qu’il pourrait y avoir une guerre. « Une poursuite des plans de sauvetage en Europe pourrait aboutir à déclencher une autre guerre mondiale », a-t-il affirmé. « Ajoutez de la dette, la situation empire, puis c’est l’effondrement. À ce moment-là, tout le monde recherchera un bouc émissaire. Les politiciens accusent les étrangers, et nous revoilà dans la seconde guerre mondiale, ou une guerre mondiale de toute façon », explique-t-il.
Marc Faber, un analyste en investissement suisse, estime qu’une guerre serait plus le fait des Américains. Selon lui, ils pourraient la provoquer pour détourner l’attention des électeurs de la mauvaise situation économique du pays. Il croit que le pétrole du Moyen-Orient pourrait fournir le prétexte d’un conflit pour les États-Unis, la Chine, mais aussi la Russie.