Une amende de 2.500 euros a été requise jeudi en appel à l’encontre du polémiste Dieudonné poursuivi pour injures à l’encontre de Manuel Valls qu’il avait notamment qualifié en 2013 de « Mussolini moitié trisomique » dans une vidéo diffusée sur Internet.
La cour d’appel a mis son arrêt en délibéré au 10 décembre.
En première instance, le tribunal correctionnel avait relaxé l’humoriste, estimant que les termes utilisés par Dieudonné alors que Manuel Valls était premier ministre n’entraient pas dans le cadre du texte de loi définissant l’injure publique.
Pour la plupart des autres propos poursuivis, où Manuel Valls était qualifié d’« acteur de film porno » pour « la très mauvaise qualité de son jeu d’acteur », de « petit soldat israélien veule et docile » ou était comparé à des excréments devant « disparaître (...) dans l’eau des chiottes », les juges avaient estimé qu’ils s’inscrivaient dans le cadre d’« une polémique politique », dans le contexte du débat sur l’interdiction de ses spectacles. [...]
A l’audience, l’avocate générale a avoué avoir été « surprise par le jugement de première instance ». Qualifiant les propos poursuivis d’« attaques personnelles » contre Manuel Valls, elle a estimé que l’humoriste avait dépassé « la limite autorisée » par sa qualité d’humoriste.
L’avocat de l’actuel Premier ministre, Richard Malka, a souligné pour sa part « une erreur manifeste » des juges.