L’actualité anglaise a été chargée l’année dernière. Il faut dire que les scandales de pédocriminalité sont monnaie courante et depuis l’affaire Savile et la BBC, ça vole un peu dans tous les sens, les têtes tombent les unes après les autres. La couverture des réseaux marche bien, le faisceau politique gravite toujours autour. Quant à la protection de l’enfance, elle a fait ses preuves depuis nombre d’années à travers les nombreux scandales dans les nombreux foyers, de vieilles affaires sont ressorties (Elm Guest House, Dolphin Square, Paedophile Information Exchange), il y a des décisions sociétales qui posent questions mais qui sont à l’image du laxisme mondial en ce qui concerne la lutte contre la pédocriminalité.
Il n’est plus à prouver l’existence de réseaux pédophiles anglais, la grande participation de politiques dans ces horreurs, il y a suffisamment d’éléments pour le comprendre. Une ancienne députée est accusée d’avoir fait partie d’un réseau pédophile ; Max Cliford, maître des relations publiques, a perdu son procès en appel (8 ans de prison) pour des viols contre des femmes et adolescentes dans les années 70-80 ; un proche conseiller de David Cameron a démissionné suite à son arrestation pour détention d’images à caractère pédophile. Du coup, David Cameron annonce la création d’une force de police spéciale pour traquer les pédophiles sur le dark web... alors qu’il a juste à regarder autour de lui ! Ou encore ce ministre de Tony Blair impliqué dans un réseau. Sinon, on est rassuré, la police enquête non pas sur un ni deux mais au moins 5 réseaux pédophiles impliquant des députés.
Politique et couverture des réseaux ou étouffements des affaires sont des combinaisons qui ont toujours fonctionné ensemble. Pourquoi changer une équipe qui gagne ? Surtout en période de scandalite aigüe. Il y a bon nombre d’exemples pour illustrer les techniques de couvertures et d’étouffements.
La dernière nouveauté de la technologie nous vient du droit à l’oubli, et s’il fallait démontrer l’efficacité de cette technique : Google enlève les liens concernant l’affaire Léon Brittan, ex-ministre, chef du Home Office et pédophile notoire. Sinon, on a droit aux techniques dites classiques comme virer ceux qui veulent dénoncer, même si c’est un ancien agent de Scotland Yard.
On peut aussi leur faire comprendre qu’ils perdent leur temps car il y a trop de pédophiles au Parlement, comme cela a été signifié à David Thombs, ancien chef des services sociaux. Et quand la population s’intéresse de trop près à la perversité de leurs dirigeants et pour calmer les esprits, on peut faire un gros coup de filet et chopper 660 pédos qui téléchargent sur Internet... comme ça on ne parle pas des politiques et autres stars qui ont violé les gamins dans des dizaines d’orphelinats.