Considérant que, au vu de la nature des combats auxquels l’armée américaine a pris part au cours de ces dernières années, il n’existe plus “de ligne de front clairement définie et de lignes arrières censées être plus sûres où les opérations de soutien sont effectuées”, le Pentagone avait patiellement levé l’interdiction faite aux femmes soldats de l’US Marine Corp et de l’US Army de servir au sein d’unités de combat.
Cette décision avait permis d’ouvrir à ces personnels féminins une bonne douzaine de spécialités qui leur étaient jusqu’alors interdites. Elle suivait également celle qui autorisait les femmes à servir à bord de sous-marins. Seulement, des restrictions furent maintenues, notamment pour certaines armes dites de mêlée, comme l’infanterie et les unités de cavalerie ou encore pour les forces spéciales.
Mais ces utimes barrières sont en passe de tomber. En effet, et selon un haut responsable du Pentagone, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, qui occupe ce poste pour quelques jours encore, a décidé de lever ces dernières restrictions d’ici 2016. L’annonce doit en être faite ce 24 janvier.
D’autres pays ont pris une décision de cette nature. Comme l’Australie par exemple. En 2011, le ministre australien de la Défense, Stephen Smith, avançait alors qu’il était “tout à fait réaliste que les femmes puissent servir en première ligne”. Et d’expliquer : “Ces postes doivent être attribués en fonction des capacités mentales et physiques, et non en fonction du sexe, afin de changer une culture militaire dominée par les hommes” et cela ouvrirait “aux femmes tous les postes de commandement, et c’est une chose sans doute positive.”
Quoi qu’il en soit, les forces armées américaines auront jusqu’en mai prochain pour préciser leur plan d’action afin de mettre en oeuvre la décision de Leon Panatta et pourront émettre des éventuellement des objections d’ici janvier 2016. Mais en attendant, il faudra trouver des vestes de protection balistique adaptées à la morphologie féminine, c’est à dire plus étroites aux épaules, plus larges aux hanches et courbées au niveau de la poitrine. Un tel équipement, appelé “Improved Outer Tactical Vests (IOTVs)” était en cours d’évaluation à la 101st Airborne, l’été dernier.
Depuis 2001, les forces américaines déployées en Afghanistan et en Irak ont compté jusqu’à 12% de femmes dans leurs effectifs. Ces dernières représentent 2% des militaires tués au cours de ces deux interventions.