Lundi 2 juin vers 15 heures, entre l’exploit de Lois Boisson et la centième victoire de Djokovic à Roland, Ousmane Dembélé est venu présenter la Coupe d’Europe gagnée par le PSG quarante heures après Munich.
Si la victoire de Dembélé n’a rien d’extraordinaire vu les sommes engagées par le Qatar depuis quinze ans – comme la défaite de Napoléon était inéluctable par manque d’argent contre les Rothschild ; la victoire du PSG sur le temps long était inévitable –, celle de Loïs Boisson relève de l’impossible. Même avec un classement trompeur de 321, battre la troisième mondiale, puis surtout la sixième pour confirmer, est du jamais vu à ce niveau. Elle est en demi-finale. Il reste deux marches encore plus hautes, la numéro 2 Coco Gauff jeudi 6, juin puis samedi la 1 ou Swatiek, gagnante des trois dernières éditions. Sur le papier c’est impossible, mais la 321 qui passe la 3 et la 6, c’était déjà impossible.
Le président Macron en cas de victoire, ou même juste de finale, sera sûrement obligé de la recevoir avec Brigitte, ce qui favorisera une éventuelle réélection en 2027 et une opportune modification de la Constitution. Au-delà des émeutes post-finale concoctées par les possédants – l’armée n’est-elle qu’une milice à triquer la population souche ? – et destinées à semer le chaos, et de la passivité de la population qui accepte toujours tout, on peut se demander comment le peuple français, et pas seulement les Africains, se sent concerné par la victoire de mercenaires presque tous étrangers, payés par le Qatar, pays sous contrôle américain, lui-même sous contrôle de « l’État profond » ; car jouant avec une liquette floquée des lettres P, S et G ? Quel sens cela a-t-il de s’égosiller sur « le peuple de la capitale », en criant Paris est magique ?
On a vu plus absurde, avec des prolétaires, supporters marseillais, encourageant l’adversaire, au nom d’une opposition inventée entre PSG et OM. Pourquoi, quand la France disparaît par dilution africaine, s’identifier à des entités qui n’ont rien de françaises. Désir de mourir ? Plus con tu meurs ?
La régression est aussi présente dans le tennis français, avec une citation de Saint-Exupéry en anglais sur le Central, et de la musique pop anglaise de McDonald pendant les entractes ; sans que, encore, personne ne trouve rien à redire. Le public français aussi est critiqué pour son manque de respect envers l’adversaire comme si la régression anthropologique atteignait le sanctuaire Roland-Garros, lieu jusqu’alors préservé de comportements outranciers. Aussi car si les licenciés, experts, vont voir les premiers tours, à la fin il y a davantage de spectateurs qui payent pour un spectacle, PSG ou Loïs Boisson, même combat.
On aimerait que Loïs Boisson soit la nouvelle Jeanne d’Arc, mais vue la situation précaire, on peut toujours pousser pour l’exploit ultime, qu’elle soulève la coupe Suzanne Lenglen, remise par Steffi Graf avec Carmina Burana ou Édith Piaf en musique de fond, samedi 7 juin, vers 17 heures, le moment parfait qui n’arrive qu’une fois dans la vie, un des plus grands exploits du sport français, quelque part entre Mimoun et Tabarly. Et si elle le faisait ? De quoi continuer à espérer. En attendant mieux.