Reichstadt et Mendès, qui ne passent pas très bien à la télé, ont suivi nos conseils : ils ont mis une nana à l’écran, Perla Msika, pour mieux faire passer leur propagande israéliste. Malheureusement, ça ne change rien au résultat.

« Or l’antisémitisme, c’est ça justement, une entreprise de démonisation des juifs. De ceux qui auraient mis Jésus sur la croix aux sionistes dominateurs du XIXe siècle, les juifs seraient, dans l’imaginaire antisémite, ceux qui sèment le chaos. »

« Ici, c’est pas n’importe quel groupe qu’on nazifie : ce sont les juifs. Ce qui permet une falsification de l’histoire. Rappelons quand même que le régime nazi c’est six millions de juifs exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale. Et cette formule, elle brouille la frontière entre victimes et bourreaux. Pire, ici ce sont les juifs qui deviennent les criminels. »

On reprend rapidement ce que raconte cette jeune dame, qui n’a pas l’air d’avoir la culture nécessaire, ou qui est malhonnête : d’abord, l’antisémitisme n’est pas un imaginaire, c’est la vision très concrète de la domination juive au XIXe siècle, notamment à travers la haute banque, et auparavant par la mise au ban des juifs par les rois de France, à cause du crime des crimes.

Jésus de Nazareth a bien été crucifié par le pouvoir juif de l’époque, le grand sanhédrin. Donc c’est pas la peine de dire « qui auraient mis Jésus sur la croix », puisque ils ont bien cloué le Christ sur une croix pour le faire souffrir et l’éliminer politiquement. Et pour envoyer un message aux juifs qui seraient tentés par l’amour universel, en passant... On voit le résultat, 2 000 ans après avec Netanyahou, Smotrich, Katz et Gvir.

Il n’y a pas de conditionnel, et Pilate s’en est lavé les mains, histoire de bien montrer au monde que le meurtre de quelqu’un qui n’a jamais fait le mal n’était pas de son fait. Ensuite, personne aujourd’hui ou presque ne hait les juifs pour la mort du Christ, car l’Église du XXIe siècle n’est pas celle du XIIIe, celle de Saint Louis (1214-1270), mais ils en sont évidemment responsables.

« Ils », ce ne sont pas les juifs d’en bas de l’époque, qui étaient plutôt pro-Christ, enfin ceux qui l’ont rencontré – à part deux-trois connards qui lui ont jeté des pierres –, mais bien les juifs d’en haut, qui voulaient se débarrasser d’un rival jugé dangereux, car très populaire. C’est un attentat au même titre que celui de Kennedy 1930 ans plus tard.

Quant à l’inversion accusatoire juifs-nazis et victimes-bourreaux, la fille à lunettes fait semblant d’ignorer qu’on parle de Gaza, du comportement des juifs armés à Gaza, car c’est le génocide des Palestiniens dont il est question dans le discours de Soral en Russie.

Quand on est censé faire un travail de débunkage de l’info comme s’en vantent les Reichstadt et les Mendès, plus leur petite stagiaire, il faut un minimum d’honnêteté ou de culture, le mieux étant les deux.

D’ailleurs, la vidéo précédente (en renvoi) de la triplette de Tel-Aviv n’est pas si mauvaise, on les sent moins hystériques, plus posés. Certes, ils sont antifrançais et antirusses au possible – et pro-israéliens sans le dire, parce qu’en ce moment c’est pas le moment –, mais l’émission est regardable.

On les a connus beaucoup hargneux, plus agressifs, menteurs comme des cochons (probablement l’effet génocide). Il semble qu’ils aient mûri, ils sont devenus plus tolérants, plus politiques. Un jour, il faudra qu’on les interviewe sur ERFM, de manière sérieuse. Juré, on ne les clouera pas sur une croix, c’est pas le genre de la maison.

En attendant, que la Perlette retourne à ses études, qu’elle muscle son jeu, car si le duo Reichstadt-Mendès a gagné grâce à elle en image (et en douceur), il a perdu en crédibilité. C’est pas la peine de mettre la Yadan à la place non plus, car on ne s’en sortirait pas. Ni Meyer Habib, sauf si c’est pour faire une émission d’humour sur Conspi TV.

Perla défend logiquement le pape mondialiste

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