Le désastre qui n’est jamais arrivé : où il apparait que l’affirmation, selon lesquelles BP a provoqué la fuite de pétrole la pire de l’Histoire, pourrait être la plus cynique des campagnes de manipulation…
Le sable chaud tout blanc s’étend sur des kilomètres, aussi propre et lisse qu’un drap fraîchement lavé. La mer couleur turquoise est si claire, que je peux voir les poissons argentés jouer autour de mes pieds pendant que je patauge dans l’eau. S’il y a plage plus impeccable que Pensacola dans le golfe de Floride, je demande à la voir. Pourtant, à une époque de l’année où il n’y a d’ordinaire pas assez de place pour déplier une chaise longue, la côte est déserte cette année.
Demandez plutôt aux marchands du bord de mer pourquoi les touristes ne sont pas venus et ils vous raconteront avec amertume ce qui arriva un certain jour de juin. Ce jour-là, les media débarquèrent dans leur petite ville, dans l’espoir de noircir de la pellicule pour illustrer la déclaration d’Obama qui avait annoncé que la fuite de pétrole de BP était le plus grand désastre environnemental qui eût jamais affecté les Etats-Unis. Ils trouvèrent vite ce qu’ils cherchaient : des images choquantes des fameuses plages de Pensacola irrémédiablement couvertes d’une couche épaisse de pétrole brut noir et collant.
On a fait témoigner les gens du coin au jugement dernier, pour amplifier l’effet du message apocalyptique. « C’est presque biblique ; cette endroit est maudit » se lamente Kevin Reed (36 ans) dont la famille s’est baignée et a pris des bains de soleil dans le coin pendant des générations. Son angoisse est compréhensible. Elle est pourtant loin de la réalité, comme je l’ai constaté la semaine dernière. Quand je me promenais sur la plage, je ne trouvai qu’une seule galette de goudron de la taille d’une pizza, qui se désagrégea entre mes doigts.
Refrain social prédominant : le pétrole est une abomination et il faut arrêter les forages, quelles que soient les conséquences.
Analyse de Marche-Libre : L’histoire de l’affaire BP est de plus en plus bizarre.
Tout a commencé avec la pire crise de l’histoire de la pollution environnementale. Mais aujourd’hui, aux dernières nouvelles, il n’y a plus rien.
Entre temps, l’administration d’Obama a essayé d’interdire les forages en profondeur en mer et d’utiliser cette crise pour retourner l’opinion publique en faveur de la taxe-carbone, etc. Le capital boursier de BP a perdu des millions et son PDG bizarrement déconnecté de la réalité a été renvoyé.
Nous pensons que la dernière cartouche n’a pas encore été brulée dans ce conte de fée. En attendant d’en savoir plus, nous nous contentons de nous demander si cette histoire est celle de la promotion d’un membre de l’élite qui a mal tourné ou s’il s’agit seulement d’une triste série d’erreurs époustouflantes, que les protagonistes ont essayé de tourner à leur avantage - apparemment sans succès.
On n’est pas encore sûr de ce qui se passa quand la plate-forme de BP sauta à la suite d’une explosion à l’ouverture du puis. Cette explosion, qui libéra des millions de barils de pétrole dans le golfe, éveilla des soupçons dans le milieu des media électroniques alternatifs ; on soupçonne BP d’avoir participé à une catastrophe provoquée "sous fausse bannière" afin de réveiller le soutien public pour une taxe-carbone et des mesures pro-environnementales plus strictes.
Bien sûr, étant donnée la façon dont les choses se passent à notre époque, les chances que de nouveaux éléments jettent de la lumière sur cette affaire sont nulles ; des soupçons planeront toujours. La corporation BP est en relation avec les puissances et la finance occidentales au plus haut niveau et ceux qui ont des soupçons trouveront maintes raisons de mettre en doute la version officielle.
Le caractère étrange de la catastrophe a été presque effacé par le détachement avec lequel la direction de BP traita celle-ci. On aurait cru que ces gens sortaient d’un séminaire de formation, où ils auraient appris à aggraver une crise et à faire enrager autrui. Certaines déclarations du PDG de BP au sujet des "petites gens" et de sa volonté de "regagner le contrôle da sa vie" laissent pantois ; on avait l’impression vertigineuse, en ces temps de communication lisse et policée, que la direction de BP le faisait exprès.
Le site XelanBonn.com d’un consultant en matière énergétique, qui tint ses lecteurs au courant de l’évolution de la crise, ne mâcha pas ses mots au sujet du caractère étrange de l’incident ; voici un extrait que nous avons déjà cité : On aurait pu mettre en œuvre une solution au problème en quelques jours ; la fuite de pétrole dans le golfe aurait pu être évitée. On aurait presque pu conserver l’environnement dans un état de propreté impeccable, en comparaison avec la contamination actuelle qui n’en finit pas.
Cette catastrophe à grande échelle aurait pu être évitée simplement, en prenant des mesures d’urgence pour circonscrire l’étendue des dégâts. Non seulement BP a agi de manière criminelle, mais BP continue à le faire. De plus BP a entamé un processus de fraude aux assurances, entre autres nombreux délits potentiels. Cependant BP n’est pas le seul coupable ; la responsabilité la plus grande incombe à l’administration d’Obama, de par la position d’autorité de celle-ci et en raison des moyens qu’elle peut mettre en œuvre. Après tout BP ne contrôle aucun de ces moyens.
L’administration d’Obama donna l’impression d’opérer au ralenti, quand il fallut nettoyer le golfe. Elle déclina les offres d’aide que firent des pays où on avait l’expérience des marées noires. Pendant ce temps, les gardes-côtes gardèrent à quai des péniches en l’occurrence très utiles, sous le prétexte qu’on n’était pas sûr qu’il y eût assez de vestes de survie à bord.
Ca et d’autres histoires qu’on apprend par la bande ne pouvaient qu’éveiller les soupçons.
Mais on nous raconte maintenant qu’il ne reste plus de pétrole, alors que personne n’est sûr que le pétrole soit parti. Celui-ci pourrait flotter entre deux eaux. Il pourrait aussi avoir été absorbé par les vastes eaux du golfe. S’il a vraiment disparu, l’administration d’Obama peut d’autant moins se servir de ce désastre comme outil de propagande environnementale.
Conclusion : Nous remarquons que le mouvement de régulation pro-environnement suit son chemin néanmoins, au profit par exemple du commerce des quota d’émission de carbone qui n’a pas perdu la faveur de certains cercles. Aux dernières nouvelles, les Nations-Unies se préparent à proposer une taxe-carbone globale. De notre point de vue, le mystère qui plane au-dessus de l’affaire BP tombe à pic, puisque le débat autour de la pollution au dioxyde de carbone est le plus grand que l’élite au pouvoir ait jamais provoqué. Nous comptons bien que ce débat perdra son élan, pour finalement tomber dans l’oubli.