Après le démenti du Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, jeudi 5 juin, ce sont les ministres des Affaires étrangères algérien et français, Ramtane Lamamra et Laurent Fabius, qui ont nié l’information selon laquelle des opérations militaires menées, en autres, par les armées algériennes et françaises sont en cours en Libye, révélée vendredi 6 juin dans l’édition du week-end d’El Watan.
"Le Premier ministre (Abdelmalek Sellal) a eu l’occasion de démentir catégoriquement cette information, je n’en dirai pas plus", a tranché Ramtane Lamamra au cours de la conférence de presse donnée, dimanche 8 juin, avec Laurent Fabius arrivé samedi 7 juin à Alger pour une visite officielle de deux jours.
Lors d’une déclaration, jeudi 5 juin, à l’Assemblée nationale algérienne (APN), Abdelmalek Sellal, avait déclaré au sujet de l’intervention de militaires algériens en sol libyen : "Il y a des parties qui poussent l’Algérie à intervenir dans les affaires des autres pays. Non et non ! L’Algérie est un pays souverain et personne ne peut lui dicter ses décisions", avait-il insisté.
Mais, en dépit, des démentis officiels qui s’enchaînent, le quotidien algérien El Watan persiste et signe.
"Nous avons fait suffisamment de vérifications avant la publication de l’enquête pour être sûrs que ce que nous avons écrit est vrai", souligne la rédaction d’El Watan week-end contacté par le Huffington Post Algérie.
Le quotidien répond ainsi à la déclaration du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a reproché à cette information d’être "une allégation qui ne repose sur aucune réalité", au cours de la conférence de presse de dimanche.
"Notre enquête a fait l’objet d’un vrai travail journalistique qui a duré quasiment une semaine", souligne la rédaction d’El Watan week-end. Notre article contient d’ailleurs trois sources différentes dont des sources militaires et diplomatiques qui prouvent qu’un réel travail d’investigation a été réalisé".
Après la publication de l’article, le quotidien dit avoir obtenu, "à demi-mots", confirmation des propos rapportés dans l’article, de la part "d’autres sources parmi lesquelles des cadres des DRS" (Ndlr : Département du Renseignement et de la Sécurité : le service de renseignements algérien). "Cela nous a conforté dans le travail que l’on avait fait", affirme la rédaction d’El Watan week-end qui dit "suivre le dossier de près et sortira toutes nouvelles informations sur le sujet".