Il ne se passe pas une semaine, pas un jour, sans qu’une nouvelle concernant le sionisme, de près ou de loin, de manière officielle ou officieuse, ne vienne déchirer l’actu. C’est à croire que le sionisme est partout. Mince, cette expression est peut-être interdite par l’Académie, comme beaucoup d’autres. De nombreux Français sont interdits de micro aujourd’hui (on appelle ça la prison médiatique) et beaucoup d’expressions aussi sont interdites. Alors, elles se chuchotent, et cartonnent au bouche à oreille. Bientôt on ne pourra dire qu’une chose, viva BHL, viva Israël, en pensant le contraire. C’est malin.
Sarkozy poursuivi par les juges sur des affaires mineures
- Sarkozy a-t-il financé la campagne de réélection de Kadhafi ?
Les grosses affaires, elles, sont indicibles. Bygmalion et les comptes de campagne, on s’en tape un peu. Tout le monde sait qu’on ne peut pas se payer une campagne présidentielle avec les trois sous officiels : 16 millions d’euros pour le premier tour, et 21 pour le second. Maximum. Or, à 500 000 euros le grand meeting, on a vite torché la cagnotte. 386 000 euros pour la location d’un Falcon. 17 000 euros par mois pour les proches conseillers, 6 000 euros les attachées de presse qui bossent comme des dingues, jour et nuit… Les 42 meetings de l’UMP ont coûté en réalité 14 millions d’euros de plus. Officiellement. Yannick Noah prendra 11 000 euros pour chauffer la salle à François Hollande. Le fils Kadhafi assure que son père a versé 50 millions de dollars, ça percute plus en entier, à Sarkozy pour sa campagne de 2007. Cela n’est pas choquant. Ce sont les prix. En réalité, une campagne électo grimpe facilement à 50 millions d’euros, sans compter les besoins en cash le reste du temps, surtout quand on est dans l’opposition. On est loin des 780 millions d’euros dépensés par chacun des deux finalistes aux dernières présidentielles américaines, mais pas tant que ça. C’est pas les hommes, c’est la loi qui est mal faite.
Au moins, aux États-Unis, les lobbies qui s’achètent des parts du (camembert) Président sont officiels. Jusqu’aux Chinois avec Clinton. Pas ou peu d’hypocrisie, ou pas longtemps. Ici, une campagne présidentielle est forcément financée par de l’argent forcément sale. Nous, on lâcherait la grappe à Sarkozy pour ces peccadilles compréhensibles, mais on le poursuivrait pour avoir arrimé la politique extérieure de la France aux États-Unis, pour avoir déstructuré la Libye et éliminé Kadhafi de manière douteuse, armé les fondamentalistes en Afrique, et avoir touché des enveloppes de la mamilliardaire de L’Oréal. Mais là, ce serait la Haute Cour. Un peu comme le Conseil d’État pour le dissident Dieudonné. Le Parlement pourra-t-il juger ses maîtres ?
Jihad en Syrie : des vacances pour ceux qui ne partent pas
- Finalement ça change pas trop de la cité
Ils sont entre 200 et 300 à tenter leur chance, officiellement, en France, au Jihado, le Loto de la Guerre Sainte. La saignée inquiète les autorités, le ministre de la Défense, celui de l’Intérieur, et le juge d’instruction du pôle terroriste, ce brave Marc Trévidic. Bruguière, Trévidic, on a toujours eu des juges antiterroristes sympas. Toujours à se foutre gentiment de notre gueule, et nous balancer les versions officielles les plus farfelues : 20 fous d’Allah en tongs font tomber la moitié de New York, Karachi c’est Al-Qaïda, attention, la nébuleuse « nébuleuse » a 18 000 agents dans le monde, youpi, Ben Laden est mort mais son corps pourrait donner lieu à un culte donc on le fait disparaître… Et maintenant les requins qui se sont partagés sa dépouille attaquent en kamikazes la Ve Flotte grâce à la mémoire moléculaire ?
De la série Z pour public américain de base. Bientôt, on va apprendre qu’à chaque fois qu’un musulman découpe un agneau, il égorge en réalité un Croisé en criant Allahou akbar et se fait filmer en vidéo pour passer en boucle dans C dans l’air, devant Yves Calvi et ses invités qui continuent à faire peur aux enfants avec ce brave tonton Ben Laden.
Pendant ce temps, le public se renseigne, lit des livres, et jette de temps en temps un regard amusé sur la propagande, histoire de mesurer le chemin de connaissance parcouru, depuis son ignorance d’enfant. Adieu, Marco, Yves et tous vos amis, qui parlez dans le vide pour remplir de vide les têtes creuses !
Comment Véronique Genest a pris 20 kilos (de sionisme)
- Le sionisme, ça casse les pieds
Mon secret de grosseur, c’est le sionisme. Véronique, la couguar sexy de Julie Lescaut, la rouquine potelée qui poursuivait les méchants, a pris fait et cause pour le sionisme, en épousant les thèses du candidat à la députation dans la 8ème circonscription des Français de l’étranger, Jonathan-Simon Sellem, le larbin du Mossad, même pas digne d’y figurer, qui poursuit les mécréants partout sur la terre de France, qui lui échappe encore, le cul bien au chaud à Tel-Aviv. C’est vrai que pour convertir les Français au sionisme, il va falloir se lever plus tôt, voire carrément pas se coucher. Le calcul est mauvais, les gars : vous avez fait monter à coups d’associations subventionnées et de procès iniques un antisémitisme qui était vraiment larvaire, en France. Conséquence, aujourd’hui, un courant antisioniste profond est en train de lever, qui sera difficile à ignorer politiquement. Partout où vous passez, vous créez des palestines. Le prochain politique qui prendra des positions antisionistes claires dans les médias raflera la mise. Déjà, certains s’y essayent de manière indirecte…
Notre question : pourquoi les responsables sionistes ont-ils besoin d’un Hitler français ? Il y a une autre Palestine à occuper ? Un Hitler français dans l’opposition, on peut comprendre que ça raffermisse les positions ultrasionistes, et justifie leur répression et leurs pillages, mais au pouvoir ? On pose la question à Jonathan qui, comme Materazzi, aura un peu de mal à remettre un pied en France, sauf déguisé en burqa. C’est bête de se faire haïr par le pays le plus cool de la terre, qui a toujours accueilli tout le monde. Ça n’augure rien de bon, surtout que les frontières du Proche-Orient ne sont pas figées pour l’éternité… Mais Véronique, on ne la déteste pas. Maintenant, elle boite. Ses 20 kilos de sionisme en plus ont fait péter son cuboïde chez Hanouna. C’est pas qu’on croit au signes, mais…
Vers une guerre fratricide lobby/lobby ?
- Juger Olmert coupable, est-ce du (néo)nazisme ?
Depuis que le débat démocratique médiatisé a été capté par une frange pas vraiment représentative de la population, qui fait la pluie et le beau temps, la pluie pour Nous/le beau temps pour Eux, un phénomène pervers est apparu, qui est à la fois distrayant et inquiétant : les leaders représentatifs de la communauté dominante commencent à se bouffer le nez entre eux et ce, sans jeu de mots lepéniste. On a vu que Madoff avait séché 15 millions de dollars à la fondation Elie Wiesel, épongé une partie des avoirs du boss de DreamWorks Jeffrey Katzenberg (22 millions), sans oublier la Yeshiva University, cet établissement privé juif new-yorkais, délesté de 14,5 millions de dollars. La Jewish Community Foundation de Los Angeles a laissé 18 bâtons dans le braquage… La vérité si j’mens comment qu’tu m’as vidé les poches mon frère, pourtant c’est pas écrit goy sur mon front !
Chez nous, les heurts Arthur/Hanouna, Copé/Sarkozy ou Lellouche/Zemmour ne sont pas le fait du hasard. Après avoir éliminé toute opposition extra-communautaire, il reste un débat intra-communautaire pour les meilleurs postes. Mais il n’y a toujours qu’un seul lit pour deux rêves.
On se croirait au gouvernement israélien, où chaque mois jaillit un scandale immobilier. Le dernier en date c’est Ehud Olmert, qui a pris six ans ferme pour corruption. Si on voulait être un tantinet ironiques, on citerait le livre d’un homme politique autrichien – aujourd’hui disparu – certes un peu sévère mais démocratiquement élu, qui disait, en substance, il y a environ 95 ans, qu’un pays gouverné par les juifs serait ingouvernable à cause justement de cette voracité (de réussite hein) tournée vers leurs propres compatriotes. Bonjour le cliché ! Carrément du cannibalisme communautaire. Bon, en même temps, c’est comme un combat d’avions dans le ciel, ou les meurtres dans le Milieu : les témoins, fantassins ou flics, en sont réduits à compter les descendus.
D-Day : mais qu’est-ce qu’on fête ?
- Valérie Trierweiler revient pour les cérémonies du D-Day
Il y a 70 ans débarquait une armada alliée sur les côtes normandes. Ça, tout le monde le sait. Quelques Allemands stupéfiés comme le jeune mitrailleur Franz Gockel, devenu « l’Allemand du 6 juin 44 », ont arrosé les plages de balles de mitrailleuses (souvent polonaises), laissant 3 800 GIs sur le carreau. Les bombardements alliés feront 20 000 morts en Normandie, ce qu’a rappelé notre Président bien-aimé. Allemands et Alliés auront perdu 10 000 hommes chacun le 6 juin à minuit, témoignant de la violence des combats. Le récit de Franz, histoire de changer de point de vue, est là.
Aujourd’hui, l’Europe est en paix, malgré la crise économique, et les tensions à l’Est. Si les Allemands avaient gagné, nous parlerions tous un peu allemand, enfin, mieux qu’aujourd’hui, à la place des anglicismes qui ont envahi notre langue. C’est comme ça, c’est l’Histoire. Pour faire chier les bien-pensants, voici les conséquences d’un « deutsche Lebenskunst », à opposer à l’american way of life : déjà, plus de Cyril Hanouna sur D8, et sur Canal, la fin du torrent de leçons pseudo-démocratiques du perroquet Apathie, ce qui est déjà pas si mal. Les banlieues seraient pacifiées. Il y aurait peu de chômage, et les prisons seraient remplacées par de grands camps de travail forcé. Et les Roms nettoieraient les tags du métro. Brr, nous frissonnons à la seul évocation de cette possibilité.
Le discours de Dieudonné s’est bananalisé
- Au moins, il y a les couleurs nationales et pas de faute d’orthographe…
Maintenant, dès qu’on voit un antisioniste, on ne sort même plus son revolver. Avant, un antisioniste, même timide, déclenchait une manif monstre dans tout le pays, grève générale, minute de silence national, union sacrée à la télé avec la rediff de Shoah en boucle et débat solennel ponctué de nombreux avertissements de tonton Lanzmann…
Aujourd’hui, cette période de passion collective est terminée. Le feu philosioniste (tiens, la famille lexicale s’agrandit) s’est éteint. Il n’y a plus d’élan, comme si les Français s’en fichaient. C’est triste. On ne verra plus ces jeunes lycéens proto-trotskistes régurgiter leurs discours paniqués devant les micros de journalistes complaisants, avec plein de réjouissantes fautes de syntaxe, dans les JT de 13 heures. On rigolait bien, avant. Quand un meneur de 14 ans et demi nous expliquait la life, les patrons SS, la retraite déjà foutue… C’était rigolo, surtout qu’on savait, grâce à l’exemple de leurs aînés, que ces abrutis feraient des carrières d’apparatchik, pour finir député, sénateur, ou sénatrice, collabos salopards confits dans leurs mensonges et leurs reniements. La révolution qui finit en pantoufles de faux vison. Avec quand même le logo du Che sur le talon, ou la semelle. On sait jamais. Y a peut-être encore des organisateurs survivants de l’Opération Condor qui rôdent, avec un Aussaresses qui explique aux généraux US comment torturer à l’algérienne des (vrais) gauchistes sud-américains… C’est peut-être ainsi qu’est née la Bossa Nova, littéralement la musique des « neuf bosses » ?
30 ans d’anti-FNisme primaire touchent à leur fin, les médias privatisés par des minorités non-représentatives ne mobilisent plus que des enfants, ceux de la bourgeoisie de gauche parisienne, mâtinés de quelques promus de banlieue intoxiqués, sur le modèle de la filière immigrée à Sciences Po, histoire de benettonner un peu le blanc dominant. Julien Dray peut partir à la retraite, dans les pages de Lui, entre deux montres et trois bimbos. Finir chez Beigbeder, un destin légèrement moins ignoble que la truanderie socialiste.
Les terreuristes
Ils terrorisent les Français qui ne votent pas comme il faut. Notre prisme politique contient toutes les couleurs politiques possibles, avec même des teintes étonnantes (LCR, LO, PT), mais il est fortement déconseillé de voter pour Marine Le Pen (teneur en Diable 72 %, comme le chocolat) et, dans une moindre mesure, Nicolas Dupont-Aignan (teneur en Diable 23 %). C’est la liberté, mais avec des petites conditions. Avant, les épouvantails s’appelaient Jean-Marie Le Pen et Jean-Pierre Chevènement. La propagande télévisuelle a paradoxalement grimpé avec la disparition du communisme. On aurait pu croire que le boulot des « nouveaux philosophes » et de leurs relais médiatiques, qui était la liquidation du communisme national, s’arrêterait là. Que nenni : toute opposition à leur pouvoir secret, mais solide, devait être laminée. Après la gauche réelle (le socialisme est L’Imposture pour les nuls), ce pouvoir réel s’est attaqué à la droite nationale. En 40 ans, il a détruit, comme un coucou qui balance les œufs des habitants du nid, tout ce qui n’était pas Lui, laissant néanmoins des leurres pour que les gogos continuent à croire en la Politique, en la Démocratie… Son tableau de chasse est édifiant : le gaullisme dans les 70’s, le communisme dans les 80’s, le socialisme dans les 90’s (le coup de poignard de Cohn-Bendit à Chevènement), transformé doucereusement en libéralisme sociétal… de gauche, un gag massif, s’il n’était synonyme de chômage aussi massif. On allait oublier la droite non-libérale dans les années 2000, mais il n’en restait déjà plus grand-chose. Alors on va dire la droite catholique, ou le Centre. Tout ça n’existe plus que de manière résiduelle. Vous remarquerez que tous les partis sont mal en point, affaiblis, divisés, décrédibilisés, dévalués. Mais, s’ils ont tous perdu, si notre démocratie a perdu, alors qui a gagné ?