Il y a beaucoup trop d’imprécisions malheureusement dans ce que dit Berruyer. C’est vrai que c’est pas facile de trouver la vérité depuis son bureau à Paris.
Le salaire minimal en Ukraine. Quand il dit que c’est 100 € par mois, c’est faux. Personne ne connaît le salaire moyen réel en Ukraine vu qu’une grande partie des travailleurs travaillent hors contrat et que ceux qui ont un contrat ont une la majorité de leur revenu versée au noir pour éviter l’impôt. Je connais des gens qui touchaient 60 € par mois il y a encore cela deux ans mais avec l’argent versé sous la table, leur revenu tournait aux alentours de 600 € par mois.
La séquence qui conduit à Euromaydan est partielle et peu objective. En particulier, elle ne tient pas compte des paramètres géopolitiques liés au gaz et plus prosaiquement politiques comme le rejet par Poutine de Yanukovich le pas de quatre de Mme Timoshenko qui était, un temps, le candidat préféré de M. Poutine du fait de sa formidable poigne et de son arrivisme forcené.
La position de M. Berruyer sur les séparatismes régionaux et sur les sirènes russes contredisent tout ce qu’il dit par ailleurs sur les nations et le fait que les Ukrainiens quelle que soit l’issue du conflit seront de toute manière les esclaves des uns (les Polonais) ou des autres (les Moscovites). On ne peut faire comme lui, prendre une position en arrière et dire que c’est normal. A ce moment là, si la Côte d’Azur veut faire scission et se déclarer monégasque, que répondrait-il ? Un peu de rigueur politique ne fait pas de mal quand même.
Anecdote au passage : il semblerait que Nikita Khrouchtchev ait donné la Crimée à l’Ukraine un jour d’immense beuverie. Il était saoul comme un Polonais. Sans doute que l’anecdote du fils Khrouchtchev contée par Berruyer sur l’ivresse d’Eltsine soit en partie une réécriture de l’histoire.
Répondre à ce message