Voici en complément du message de Philippe Dru, des informations sur les scandales du Musée "Zola" à Médan.
Depuis 1905, la maison d’Émile Zola à Médan près de Poissy, appartient à l’Assistance Publique. C’est la veuve de l’écrivain qui a effectué cette donation. Il faudra attendre 1985 pour que cette superbe propriété avec vue sur Seine devienne le Musée Émile Zola.
Premier scandale voici un musée qui ne dit pas son nom. Tour à tour Maison Zola, Maison de Zola, Musée de Médan, ou incidemment Musée Émile Zola, voire Musée Dreyfus, ce "musée" n’est ouvert que le week-end, et parfois uniquement le dimanche. Bref qu’on aime ou qu’on n’aime guère Zola, ce musée en pointillé, n’est pas digne d’un écrivain aussi symbolique de son époque et aussi lu dans le monde entier.
Second scandale. Depuis 1998, cette propriété est gérée par l’association Maison Zola- Musée Dreyfus. Certes, pourquoi-pas une telle association. Zola a beaucoup souffert pour cette cause qu’il a choisie ; il a même dû s’exiler près d’un an à Londres, et tous ses biens auraient alors été vendus aux enchères. Mais pourquoi faire du Musée Zola un squat du Musée Dreyfus, alors que c’est le contraire qui aurait dû être fait. Aujourd’hui Zola est instrumentalisé, réduit à la portion congrue, sa mémoire passe au second plan. Pourtant, c’est Zola qui est grandi par l’affaire Dreyfus, pas l’inverse. Le Juste doit-il être le simple faire valoir de celui qu’il sauve ? L’impact de Zola dans la vie de Dreyfus est incomparablement plus prégnant que celui de Dreyfus dans l’oeuvre de Zola !
Dernier scandale : en 2012, l’AP-HP qui semble être "dans le rouge" désire vendre une partie de son patrimoine foncier. L’AP-HP se dit très inquiète à propos des préemptions envisagées par la ville de Paris, à un prix beaucoup plus bas que le prix du marché. Parallèlement, l’AP-HP est aussi en pleine négociation avec l’association Maison Zola-Musée Dreyfus qui souhaite acheter la maison d’Émile Zola de Médan pour ... 1 euro symbolique !!!
L’association aurait entrepris de nombreux travaux d’embellissement, mais qui en profite vraiment ? La mémoire d’Émile Zola ne vaudrait-elle qu’un euro. On peut penser qu’une très bonne affaire est en vue, mais certainement pas pour les patients soignés par l’AP-HP.
A quoi sert-il de léguer ses biens à l’AP-HP s’ils sont bradés par des gestionnaires plus soucieux de l’intérêt privé que de l’intérêt public ?
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