Georges Sorel (1847-1922) est un philosophe et sociologue français.
Polytechnicien, ingénieur des ponts et chaussées, il publie différentes études sur des questions de météorologie, d’architecture, de physique, mais aussi d’histoire politique et religieuse. Ce n’est qu’assez tardivement, à 46 ans, que, démissionnant de son poste à Perpignan, il s’installe à Paris et affirme son engagement socialiste et marxiste, prenant appui sur ses lectures de Proudhon, Marx et Bergson, dont il suit les cours au Collège de France. Il collabore à plusieurs revues marxistes françaises, et, après une phase réformiste, contribue, à partir de 1905, à l’émergence du syndicalisme révolutionnaire. En 1908 il publie Réflexions sur la violence, Les Illusions du progrès et La Décomposition du marxisme.
Parus la même année, ces trois ouvrages tournent autour d’un même axe : la grève générale doit être le but, l’outil, le « mythe » qui soulèvera les travailleurs qui n’ont que leur « violence » face à la force de l’État. Pour se libérer, ils doivent d’abord s’affranchir des sirènes des intellectuels qui, condamnant cette violence pour ramener les révoltes populaires vers une démocratie qui les sert, leur imposent une organisation politique et une culture qui leur sont étrangères. Ainsi, le monde ouvrier doit, par le syndicalisme révolutionnaire, trouver en lui les moyens et les ressorts de sa propre émancipation.
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