L’armée nigériane a annoncé mercredi avoir repoussé une attaque du groupe islamiste Boko Haram après deux heures de combats intenses dans une ville de l’extrême nord-est du pays.
L’état-major de l’armée nigériane a déclaré sur Twitter que des combattants du groupe armé avaient été repoussés ce matin de la ville de Biu, dans l’État de Borno, et que deux armes antiaériennes avaient été capturées. « Nos troupes chassent les terroristes, les opérations de nettoyage se poursuivent. Cinq terroristes ont été capturés pour l’instant », ont annoncé les messages publiés sur les réseaux sociaux.
Une centaine d’insurgés montés sur des camionnettes ont pris d’assaut Biu, selon des habitants de cette ville située à environ 200 kilomètres au sud-ouest de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, mais les attaquants ont été interceptés par des soldats d’une caserne voisine. Les combats ont ensuite duré plus de deux heures.
« Chaque véhicule transportait 10 hommes en armes, tous morts sous la pluie de balles tirées par les soldats », a rapporté M. Haruna, sans que ces faits ne puissent être vérifiés de façon indépendante. Les insurgés restants sont ensuite arrivés sur le lieu de la bataille, et 10 d’entre eux ont été tués, selon un autre habitant, Awwalu Yusuf. Les islamistes visaient apparemment la caserne de la ville, selon les habitants.
Des membres des milices civiles d’autodéfense et des soldats ont ensuite poursuivi les islamistes dans la brousse. Des brigades de jeunes munis d’armes artisanales ont aussi monté des barricades dans les rues de la ville pour parer à un éventuel retour des islamistes.
Musulmans et catholiques cohabitent à Biu, la plus grande ville du sud de l’État de Borno. Elle a été plutôt épargnée ces derniers mois par les attaques de Boko Haram, qui se concentraient plutôt sur les villages alentour.
Boko Haram s’est emparé de vastes territoires et poursuit ses attaques sanglantes quasi quotidiennement dans le nord-est, dont le récent massacre le 3 janvier à Baga, grand carrefour commercial situé sur les rives du lac Tchad — sans doute sa tuerie la plus meurtrière avec des centaines, voire des milliers de morts.