L’ancien président Nicolas Sarkozy a estimé lundi que « rien n’a été fait » par le gouvernement en matière de sécurité depuis les attentats de janvier, demandant d’aller « plus loin », en créant notamment des « centres de déradicalisation ».
« Nous avons approuvé l’état d’urgence, les perquisitions, les décisions qui nous avaient été refusées alors que nous les demandions mais nous voulons savoir ce qui s’est passé et pourquoi après les attentats de janvier rien n’avait été mis en oeuvre. »
Lundi soir lors d’un meeting de soutien à la liste de la droite et du centre menée en Normandie par Hervé Morin (UDI) pour les élections régionales, Nicolas Sarkozy, le président des Républicains (LR) a dénoncé « la bien-pensance qui nous empêchait de débattre de ce que nous voulions débattre ». « Les familles sont en droit de se tourner vers les responsables et de dire : où a conduit votre attente, cette sorte de démission devant la bien-pensance », a-t-il ajouté.
« Créer des centres de déradicalisation »
Nicolas Sarkozy a rappelé les critiques qu’il avait essuyées après son discours de Grenoble, en juillet 2010, et à l’occasion du débat sur l’identité nationale. « Lorsque j’avais dit que quelqu’un qui a trahi la France doit se voir retirer la nationalité française, c’était à Grenoble », a-t-il rappelé. Désormais, après les derniers attentats, la réponse est « naturellement sécuritaire », a-t-il estimé.