C’en est fini de la terminologie vacances de Noël et de Pâques dans la province espagnole des Asturies, rapporte le journal La Razon. Les écoles devront dorénavant parler de « vacances d’hiver » et de « vacances du deuxième trimestre » pour faire référence à ces périodes de repos scolaire.
Le ministère de l’Education espagnol présidé par la socialiste Ana González (PSOE) a pris cette mesure annoncée aux établissements dans une circulaire. Selon l’Observatoire pour la Liberté Religieuse et de Conscience (OLCR), il s’agit d’une mesure pour éviter de heurter les sensibilités entre les élèves.
Maria Garcia, porte-parole de l’OLCR, critique non seulement cette aspiration laïciste qui tente d’effacer les racines chrétiennes des Asturies du jour au lendemain mais également le fait que cette mesure ait été adoptée sans avoir consulté les membres de la communauté éducative. La responsable s’interroge aussi si le fait d’appeler ces fêtes par leurs noms respectifs blesse réellement la sensibilité des enfants musulmans. La conseillère en charge de l’éducation, de la culture et du sport, Ana González, a souhaité garder le silence à ce sujet.
Les critiques n’ont pas tardé et la plateforme de protestation « HazteOír » (« Fais-toi entendre ») a rappelé qu’Ana González a été directrice du cabinet de l’ex-ministre Bibiana Aído à l’époque du gouvernement socialiste de Zapatero lorsque ce dernier avait inscrit les termes « géniteur A » et « géniteur B » à place des termes « père » et « mère » dans le registre civil. « Dans la même lignée, la conseillère a décidé que les traditions chrétiennes étaient un problème pour l’école et qu’elles devaient disparaître par décret », commente la Razon.
« HazteOír » conclut que le gouvernement régional et le PSOE sont condamnés au ridicule car « les Asturiens continueront à célébrer les cérémonies de Noël et de Pâques pour ce qu’elles sont : des fêtes à caractère chrétien ».