La jungle de Calais ayant été détruite, les migrants sont disséminés un peu partout sur le territoire français et notamment à 80 kilomètres de Genève, apprend-on dans le quotidien Le Temps.
Certains de ces migrants ne semblent pas convaincus par la pertinence de cette relocalisation. Dans l’article, l’un d’eux se plaint qu’il n’y a pas de télévision et pas de wifi. On perçoit également que les migrants lorgnent déjà sur la frontière suisse, toute proche :
Hassan confie que beaucoup de ses amis rêvent de remonter là-haut, à Calais, « parce que le camp va forcément rouvrir ». Il ont appris aussi que la Suisse n’était pas loin, ce qui donne des idées à certains. « Combien de kilomètres ? » demandent-ils.
Ce témoignage pose la question de la motivation réelle des migrants. Est-ce qu’ils fuient véritablement des persécutions ou bien est-ce qu’ils sont avant tout à la recherche d’un pays qui leur offre les meilleures conditions sociales et matérielles ?
L’attitude des migrants fait souvent penser à un droit d’asile à la carte, si un pays n’est pas assez attractif, ils le quittent et tentent leur chance ailleurs. Parfois, leur perception est biaisée car ils pensent que la Grande-Bretagne est un Eldorado, alors que la France est un État social autrement plus important.
Les migrants ne semblent pas se rendre compte des différentes réalités sociales en Europe, ils se basent sur des intuitions infondées et suivent souvent, aveuglément, les recommandations des filières mafieuses qui gagnent passablement d’argent sur leur dos. Certaines associations, au mépris de l’avis et du sentiment du peuple de France, tentent de corriger le tir et incitent les migrants à déposer une demande d’asile dans l’Hexagone plutôt que de tenter l’aventure outre-Manche.
A priori, le démantèlement de la jungle de Calais comporte des aspects positifs comme la fin des attaques massives de camions de marchandise par les migrants qui souhaitent passer clandestinement au Royaume-Uni, ou bien la destruction d’un lieu insalubre qui était la honte de l’Europe. Cependant, la répartition des migrants, qui ont très souvent des motivations autres que celui de l’asile politique, sur le territoire français, implique une nouvelle prise en charge pour la collectivité. Ces migrants, qui se débrouillaient pour se loger et se nourrir avec leurs propres moyens, sont désormais entièrement pris en charge par l’Etat français.