Je voudrais revenir simplement sur un point de l’analyse de M.Onfray concernant l’œuvre de Cervantès.En effet,je pense que M.Onfray voit dans Don Quichotte bien plus que ce Cervantès n’y à intégré.A mon sens,ce grand livre,tant en qualité qu’au nombre de pages,ne contient que très peu d’idées puissantes comme la naïveté des idées de chevalerie qui avait cour à cette époque contrastant avec un monde autrement moins agréable à contempler ou l’idéalisme qui parfois même dans l’absurde à son mérite,au moins permettant de s’affranchir de la raison,pour que l’erreur et l’aveuglement sublime l’homme en quelque chose de nouveau lui ouvrant la voie au franchissement de ce que,raisonnablement,il pensait impossible.Mais,ce type d’idée n’est "que" le fil rouge de l’œuvre,le reste étant simplement écrit pour que le plus grand nombre de gens y prennent un maximum de plaisir.J’en viens à l’idée s’agissant de Cid Ahmed benengeli,l’auteur présumé de Don Quichotte présent dans le texte,qui serait selon Onfray un moyen pour Cervantès de se "dédouaner" de l’écriture du livre alors qu’il apparait de manière plutôt évidente que c’est tout simplement un artifice ayant pour but la distraction du lecteur permettant à Cervantès de faire connaitre les aventures de Don Quichotte de la manche dans toute l’Espagne (du roman) et le confronter à sa réputation ou encore de rire de l’origine maure de l’auteur (présumé) qui déformerait la réalité,ce qui va largement influencer toute la trame de son périple dans le second tome.Et évidement qu’au travers d’une fiction il aurait été peu judicieux d’utiliser son vrai nom,qui ramènerait à une idée de vérité totalement contre-productive.Donc,selon moi,une bonne idée source d’inspiration du second tome,ni plus ni moins.Alors qu’Onfray nous présente cela d’un angle psychologique ou/et philosophique,ce qui reflète un manque de distance vis-à-vis de lui-même qui avoue au début de la vidéo qu’il CHERCHAIT un négateur,ce qui influença forcement sa lecture et nuance donc l’objectivité de son interprétation.Ainsi il est toujours dommage de voir un intellectuel s’approprier une œuvre pour simplement étayer une thèse préconçu ou de voir un philosophe prisonnier de ses propres concepts philosophiques devenant proprement sa grille de lecture au préjudice,souvent,de la réalité des choses.
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