Jean-Marie Le Pen se rendait à Nice jeudi dernier pour assister à la conférence de presse de Marie-Christine Arnautu, conseillère municipale Front national de la ville. Sa venue a attiré une nuée de journalistes, un engouement en lien avec la récente passe d’armes du fondateur du Front national avec certains cadres du parti dans l’affaire de la « fournée ». C’est dans ce contexte de foule compacte qu’un drame majeur a eu lieu : une reporter d’Europe 1 aurait été « jetée à terre » par le service d’ordre du Front national et « légèrement blessée » [1].
La reporter, Brigitte Renaldi, est toujours sous le choc. Elle n’est pourtant pas une petite nature, elle en a en effet « connu des bousculades », déclare-t-elle, mais ici, la violence était « un cran au-dessus », si bien que la journaliste a porté plainte. Le Front national de son côté fait preuve de prudence et a annoncé avoir entamé une enquête interne. Une précaution inutile aux yeux de la société des rédacteurs d’Europe 1, qui soutient sans réserve Brigitte Renaldi, victime d’une « brutalité » inacceptable [2].
La journaliste s’est en effet vu prescrire cinq jours d’ITT, justifiables au vu de « l’énorme contracture qui va des cervicales jusqu’en bas » dont elle souffre, sans parler du traumatisme bien entendu, dans la continuité de la « crise de tachycardie » qu’elle a subie après avoir été « molestée ».
Pourtant, une vidéo des faits a de quoi rendre perplexe. Après la fameuse « mêlée de rugby » d’une violence « inouïe » du service d’ordre, qui existe plus dans les déclarations de notre pauvre victime que dans la vraie vie, on peut voir Brigitte Renaldi, à peine décoiffée, en train de vociférer à tout va, au top de sa forme.
Seules deux possibilités peuvent expliquer cela. Soit Mme Renaldi a consulté le même médecin que Caroline Fourest après son agression « ultraviolente » par des membres de la Manif pour tous, soit elle se moque du monde. Cette deuxième voie semble bien plausible, au vu des menaces qu’elle profère auprès des vigiles juste après la bousculade, avec toute la vigueur d’une personne bien portante.
Jean-Pierre Elkabbach s’est fendu d’un tweet pour soutenir la reporter :
« Je dénonce moi aussi la violence dont a été victime notre amie Brigitte Renaldi, honneur du journalisme qu’elle a toujours si bien défendu. »
Brigitte Renaldi, une représentante honorable du journalisme français ? Effectivement, on ne peut qu’être d’accord avec M. Elkabbach !