Lors de la conférence internationale sur le viol dans les zones de conflit, abritée cette semaine par la capitale anglaise, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a révélé qu’il avait instruit les ambassades américaines de surveiller le comportement des hommes à l’égard des femmes dans tous les pays du monde, estimant que les représentations des États-Unis sont habilitées à intervenir s’il le faut !
Dans le discours qu’il a prononcé, Kerry a déclaré :
« J’ai adressé personnellement un câble à chacune de nos ambassades et à chacun de nos bureaux au département d’État, visant chaque diplomate et chaque responsable à tous les niveaux, leur donnant pour instructions d’intégrer encore davantage l’égalité des sexes, et de faire progresser la condition des femmes et des filles dans tous les aspects de notre travail diplomatique. »
Jusque-là, John Kerry semble rester dans les limites de « la mission humanitaire » que son pays fait mine d’endosser, mais le secrétaire d’État ne s’arrête pas là et affiche clairement ses intentions d’ingérence en soulignant que les ambassades de son pays peuvent agir « y compris en matière de prévention et d’intervention en cas de violences sexuelles, en temps de paix comme en période de conflit ». Une précision étonnante et qui voudrait dire que les États-Unis entendent se substituer à la justice des pays concernés même en temps de paix, alors que la conférence est censée traiter le phénomène de violence faites aux femmes en temps de guerre !
La déclaration de Kerry est une véritable insulte aux magistrats, car s’il est clair que ce phénomène doit être combattu sans relâche pour protéger la société de ses conséquences et permettre une vie digne à toutes les femmes, il serait mal venu que les Américains s’arrogent le droit de le faire à la place des systèmes judiciaires des pays concernés.