Animateur en France du Rassemblement pour une Libye libre et démocratique, Franck Pucciarelli est bien connu des services français. Depuis la chute de Kadhafi, ce militant, qui fut proche du Parti socialiste en Bourgogne, se bat notamment auprès du HCR pour dénoncer l’existence de millions de réfugiés libyens privés de toute vie citoyenne et pour dénoncer la diplomatie française trop favorable à ses yeux à la mouvance islamiste et au Qatar. Tout récemment, les autorités françaises lui ont envoyé quelques messages ciblés pour lui conseiller de tempérer ses activités militantes.
Personnalité passionnée et engagée, Franck Pucciarelli ne cache pas aujourd’hui ses sympthies pour l’ancien régime de Mouammar Kadhafi. Avouons que dans le climat actuel, il faut quelque mérite pour prendre une telle posture. Même si beaucoup d’experts à Paris et de politiques africains s’interrogent sur le bien-fondé de l’intervention franco-qatar-anglaise en Libye qui a plongé une partie du Sahel dans le chaos, personne dans les milieux politiques et médiatiques en France n’est prêt à reconnaître le moindre mérite au bon colonel Kadhafi.
« La Jamarihia libyenne a beaucoup investi dans la santé et l’éducation, plaide Franck Pucciarelli. Les Libyens viviaient bien à l’époque, car la rente pétrolière était largement redistribuée. » Et d’ajouter : « Des pistes intéressantes ont été lancées à l’époque en matière de démocratie directe, un concept auquel je me suis toujours intéressé. » Et de rappeler comment le Sud-africain Nelson Mandela et le vénézuélien Hugo Chavez, tous deux décédés, furent proches du colonel Kadhafi qui les aida constamment. « La désinformation est totale en France sur ce que fut le système kadhafiste », renchérit-il.