Je vais me répéter, Marion. Bravo pour ce démontage en règle du mythe "Voltaire, apôtre de la tolérance". Mais forte de ce génie impétueux qui vous meut, de grâce, partez à l’attaque de cet autre imposture encore beaucoup plus profondément pernicieuse : "Athènes, berceau de la démocratie, de l’esprit scientifique, et des idées humanistes".
Athènes, du vivant des auteurs de sa première apogée, chercha plutôt à se faire appeler : "l’éducatrice de la Grèce". Mais de quelle éducation s’agissait-il (agôgê) ? Ce ne fut pas une instruction plus riche en connaissances que d’autres, bien au contraire cette ville manifesta par exemple un souverain désintérêt pour quelque autre langue que la sienne (pierre de touche de la fermeture d’esprit, comme aujourd’hui aux USA), et aussi pour le "miracle grec" en matière de réflexion scientifique, auquel elle mit fin plutôt, en décrétant l’étude du monde matériel pour ignoble et tout juste bonne pour les esclaves, en encourageant en place un recours plus exclusif que jamais aux rituels superstitieux et aux sciences occultes égyptiennes ou mésopotamiennes.
Ce fut bien plutôt un formatage de l’esprit pour tous les aspirants au club select (demos, du verbe daiô, discriminer, séparer, ayant donné aussi démon) habilité seul à parler, de manière à permettre leur téléguidage par une autorité occulte (symbole du hibou). L’essentiel du formatage étant assuré par la relation de possession pédo-sodomite entre l’aspirant et son mentor (fait non pas épisodique mais central), d’où l’opportunité pour ne pas dire l’urgence d’en parler à notre époque où le culte LGBT est de plus en plus promu par l’ONU et autres institutions au-dessus de tout soupçon en tant que caractéristique première d’une société démocratique libérale avancée.
Comment se fait-il que le culte rendu à cette ville ait constitué par la suite un alibi philosophique pour le même genre de puissants et d’exploiteurs de vocation pour les millénaires à venir que pus tard Voltaire ?
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