Les échéances politiques du printemps en Europe ne donnent pas encore de sueurs froides à Mario Draghi. Le président de la BCE croit à l’intégrité de la zone euro et a rappelé jeudi le côté « irréversible » de la monnaie unique, à l’issue de la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE.
Il a même insisté en soulignant que « l’euro est perçu comme un pré-requis au marché unique », une façon de souligner la capacité de la devise à dynamiser l’Union européenne. La seule question à se poser est « comment assurer la prospérité économique », de manière à rendre l’euro plus résistant aux chocs, sachant que le banquier central, se focalise, lui, sur l’inflation. Et, à ce sujet, la bataille progresse mais n’est pas encore gagnée.
Mario Draghi, la mine détendue, s’est livré à un exercice d’autosatisfaction en énumérant les bienfaits de la politique monétaire menée depuis trois ans pour soutenir la croissance, l’emploi et les prix.
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La BCE a toutefois entamé un léger virage dans sa communication, histoire de donner des gages aux adeptes d’une politique monétaire moins expansive. [...] Illustration immédiate, la BCE n’a pas annoncé de nouvelle vague de prêts à long terme et à très bon marché octroyés aux banques, qui sont encouragées à les prêter à leur tour à l’économie.
Dans la période à venir, l’institution francfortoise craint en premier lieu les risques géopolitiques, ceux liés à des facteurs intérieurs devant rester contenus.