Un groupe de navires de guerre russes, sous le commandement du navire amiral "Tchabanenko", un bâtiment de lutte anti-sous-marine, a quitté, mardi, Severomorsk, près de Mourmansk, (Nord-Ouest), pour le port syrien de Tartous, seule base navale russe, en Méditerranée.
Trois navires de transport de troupes, appartenant, comme le navire amiral "Tchabanenko" à la Flotte du Nord, ont, également, quitté Severomorsk, en compagnie de ce dernier, selon l’agence de presse russe, citant une source militaro-diplomatique.
Trois autres bâtiments, parmi lesquels deux patrouilleurs : le "Iaroslav Moudryi", de la Flotte de la Baltique, et le "Smetlivy", de la Flotte de la mer Noire, doivent les rejoindre, au cours de leur périple, selon la même source.
Il est programmé que ce groupe naval se rende, dans le port syrien de Tartous, où se trouve une base de ravitaillement et de soutien technique russe, a précisé la même source à l’agence, affirmant que cette opération n’était pas liée à l’aggravation de la situation, en Syrie.
Dans le port de Tartous, les navires vont faire des réserves de carburant, d’eau et de vivres, a déclaré la source militaro-diplomatique. Le ministère russe de la Défense a indiqué, de son côté, qu’un groupe de bateaux de guerre, parmi lesquels, le navir amiral "Tchabanenko", se dirigeait vers l’Atlantique Nord, en vue de participer à des manoeuvres d’été, dans des zones éloignées, selon Interfax.
Quatre navires de guerre russes sont entrés, en mer Egée, mardi, au sortir de la mer Noire, en route vers le Sud. Les quatre bateaux doivent traverser la mer Egée du Nord au Sud, dans les eaux internationales de la Méditerranée orientale, jusqu’à mercredi, selon la note d’information qui ne précise, toutefois, pas la destination finale des bateaux.
Les forces de missiles ont clôturé, aujourd’hui, les manœuvres militaires des forces armées, par un projet opérationnel, avec des munitions réelles, dans des circonstances similaires aux combats.
S’adressant aux commandants des bataillons et des formations de missiles participant à la manœuvre, Le général Daoud Abdallah Rajha, ministre syrien de la Défense, a souligné l’importance de rester en état d’alerte et d’être prêt pour l’exécution de toute mission, pour la défense de la sécurité et de la souveraineté de la patrie et sauvegarder la dignité de ses fils, pour que la Syrie demeure le cœur battant de l’arabité.
Il semble que la Russie veut, par sa présence en Méditerranée, envoyer un message clair aux Etats-Unis et à leurs alliés occidentaux. Cette prise de position de Moscou s’explique par le fait que les autorités du Kremlin sont, parfaitement, conscientes qu’en cas d’une intervention militaire occidentale aboutissant à la chute du gouvernement syrien, la Russie sera le grand perdant, tant sur le plan économique que militaire, car cela privera la Russie d’un grand marché d’armements et aura comme conséquence la fin de la présence militaire russe, dans le port de Tartous.
C’est pour cette raison que la Russie, fort du soutien d’un autre membre permanent du Conseil de sécurité, à savoir, la Chine, insiste sur le règlement de la crise syrienne, via un dialogue national, ce qui implique le désarmement des groupes armés illégaux et l’arrêt des opérations militaires et la fin de l’ingérence des puissances extérieures, qui entravent le processus de réformes et du dialogue, en fournissant des armes aux groupes armés rebelles.