Ce qu’il faut savoir sur cette journée de mobilisation
Des manifestations partout en France
Sept syndicats ont appelé à une grève ce mardi 17 mai contre la loi travail et le passage en force du gouvernement. Plusieurs mobilisations sont prévues partout en France. À Paris, la manifestation partira à 14 heures de la place de l’École-Militaire et se dirigera vers Sèvres-Babylone. Les routiers ont entamé dans la nuit de lundi à mardi une grève reconductible. Plusieurs blocages ont débuté tôt ce matin.
La RATP et la SNCF mobilisées
À la RATP, la CGT a déposé un préavis de grève qui court depuis lundi 22 heures jusqu’à mercredi 6h40. Plusieurs lignes de bus seront déviées, et les stations École-Militaire (métro 8) et Varenne (métro 13) seront fermées au public à partir de 11 heures et 12 heures pour le passage du cortège. Les cheminots pourraient également venir grossir les rangs des manifestants. La CGT, premier syndicat à la SNCF, sera mobilisée chaque semaine du mardi 19 heures au vendredi 8 heures. La troisième organisation syndicale SUD-Rail sera elle mobilisée dès midi jusqu’au 11 juillet prochain.
Les airs perturbés aussi
Les syndicats de Paris Aéroports ont déposé un préavis de grève reconductible pour ce mardi. Quelques perturbations sont donc à prévoir, même si le gros de la manifestation aura lieu jeudi 19 mai, la CGT ayant lancé un appel national.
Pourquoi les routiers se mobilisent
L’action entreprise par les routiers a pour but de protester contre la loi travail. « Pour les routiers, la loi travail, c’est la baisse du coût du travail programmée, essentiellement sur les heures supplémentaires. Jusqu’alors elles étaient payées entre 25 et 50% plus cher dans la convention collective, elles pourront tomber à 10% à condition que ce soit négociée dans l’entreprise », explique Pascal Favre, secrétaire général de FO transports Gironde.
Ce dernier a dénoncé le fait que désormais le calcul pourra se faire sur la base d’un lissage (calcul sur la moyenne entre les périodes de forte et de faible activité) sur une durée qui pourra aller jusqu’à 3 ans alors qu’elles sont calculées parfois sur des périodes de trois mois. « Les salaires vont chuter car beaucoup de chauffeurs font des 200 heures par mois, et donc leur revenu est constitué de beaucoup d’heures supplémentaires », a précisé Pascal Favre.