Le ministre libyen du Pétrole, Abdelbari al-Aroussi, a évoqué de nouveau samedi un possible recours à la force pour lever le blocage des terminaux pétroliers dans l’est de la Libye, imposé depuis juillet par des gardes autonomistes.
"Le gouvernement déploie tous les efforts pour dialoguer avec ceux qui bloquent les terminaux, mais toutes les options, y compris l’option militaire, restent ouvertes pour mettre fin à cette situation", a déclaré M. Aroussi aux journalistes en marge de sa participation à Doha à une réunion des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep).
À la question de savoir s’il y a un ultimatum pour un recours à l’option militaire, il a répondu laconiquement que cela ne relève pas de sa compétence, témoignant ainsi de l’incapacité de son gouvernement à agir pour reprendre le contrôle des terminaux pétroliers.
Le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, avait déjà menacé de faire usage de la force pour lever le blocus sur les sites pétroliers, sans toutefois passer à l’action.
M. Aroussi a indiqué que le blocage des terminaux pétroliers avait provoqué une chute de la production du pays à 250 000 barils/jour, contre près de 1,5 million b/j avant le début de ce mouvement de protestation.
Il avait récemment précisé que ce mouvement dans l’est du pays avait coûté au pays 9 milliards de dollars depuis son lancement en juillet.
Des gardes des installations pétrolières dépendant du ministère de la Défense, en charge de la surveillance des installations pétrolières, bloquent depuis fin juillet les terminaux pétroliers de l’est du pays. Ils réclament l’autonomie de leur région dans le cadre d’une fédération en Libye.
Les partisans du fédéralisme ont annoncé le 12 novembre la création d’une compagnie pétrolière pour commercialiser le pétrole ainsi que d’une banque régionale, dans ce qui semblait être un nouveau moyen de pression sur les autorités de Tripoli.
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