Le chef des services de renseignements militaires de Benghazi, dans l’est libyen, a été tué vendredi lors d’une visite chez des proches à Derna, également dans l’est du pays en proie à une insécurité persistante.
"Des inconnus ont tiré des coups de feu sur le colonel Fethallah al-Gaziri, chef des renseignements militaires de Benghazi, et l’ont tué sur le coup", a déclaré à l’AFP un responsable de sécurité sous couvert de l’anonymat.
Selon cette source, al-Gaziri, qui a été nommé récemment à ce poste, se trouvait à Derna pour assister à un mariage de sa nièce, dont la famille réside dans cette ville, théâtre d’une vague de violences ces derniers jours.
"M. al-Gaziri a été tué en plein rue dans le centre-ville de Derna", a déclaré à l’AFP un porte-parole de sécurité de Benghazi, le lieutnant-colonel Ibrahim al-Charaa.
Depuis la révolution libyenne qui a renversé le régime de Mouammr Kadhafi en 2011, la région orientale de la Libye, et en particulier Benghazi, est le théâtre d’une série d’attaques et d’assassinats.
Ces derniers mois, les assassinats visant des militaires, des policiers, des juges, des notables et responsables de médias à Benghazi et à Derna ont fait plus de 300 morts, mais les autorités n’ont pas réussi à arrêter leurs auteurs.
Jeudi, un homme a été tué jeudi dans l’explosion de sa voiture à Tobrouk, le premier assassinat du genre dans cette ville de l’extrême Est de la Libye, signe que les attaques s’étendent dans cette région.
Et à Benghazi, la tête d’un homme été découverte. Il avait été enlevé et ses ravisseurs réclamaient une rançon.