Pour sa sixième édition, le Forum international de la cybersécurité (FIC), organisé à Lille par la Gendarmerie nationale, a été inauguré le 21 janvier par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Dans son discours, le ministre a brièvement rappelé que l’État était là pour protéger la liberté d’expression sur Internet, puis il a longuement expliqué comment il allait la réduire.
Revenant sur l’un de ses sujets de prédilection depuis des semaines, il a explicitement mentionné l’affaire Dieudonné, pour réaffirmer son « refus de la banalisation des discours de haine », et sa volonté d’intensifier la lutte contre la diffusion de messages racistes et antisémites. Devant une audience composée en bonne partie de gendarmes, il a rappelé le travail effectué par les autorités françaises en direction des réseaux sociaux, en prenant l’exemple de Twitter : « grâce à la concertation conduite avec cet opérateur, des engagements de sa part ont pu être obtenus, concernant la suppression des contenus illicites. Twitter a mis en place des techniques permettant de restreindre l’affichage de contenus prohibés dans les seuls pays où ils sont illicites – je pense aux contenus xénophobes et discriminatoires, illicites en France, mais pas aux États-Unis. »
Le ministre de l’Intérieur a ajouté que le réseau social américain avait accepté de collaborer activement avec les autorités françaises en matière de surveillance : « Twitter s’engage à procéder au gel des données d’enquête sur simple courriel, sans aviser les utilisateurs si les enquêteurs demandent expressément à ce que ces mesures restent confidentielles. »
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