Chers anciens,
Moi qui n’ai que 22 ans, voilà plusieurs années que j’ai commencé à m’intéresser à ce qui se passe dans ce pays que j’aime. Je suis donc remonté dans le passé pour comprendre, et quelle ne fut pas mon horreur de découvrir que notre déchéance ne remonte pas à si loin.
Où étiez vous ce mercredi 3 janvier, quand les traîtres décidaient de notre sort ? Que faisiez vous en ce début d’année 1973 quand nos élites enterraient le droit régalien de notre État au profit des banques privées ? Que n’êtes vous pas descendus dans la rue quand VGE écrivait les premières lignes d’un roman catastrophe ?
Sûrement ne saviez-vous pas, chers anciens, que cette loi nous plongerait dans une telle situation. Sûrement ne compreniez-vous pas de quoi il s’agissait réellement, et dans cette euphorie post Saint Sylvestre, sans doute n’avez-vous même pas entendu parler de cette loi avant qu’il ne soit trop tard. Peut-être n’aviez-vous pas l’instruction pour comprendre.
Je ne commettrai pas la même erreur, chers anciens, de ne pas m’intéresser aux mécanismes de ce monde. Le savoir est la première des armes, et l’instruction la première des résistances. Je vous le dis, chers anciens, je combattrai l’ignorance, et j’essayerai de gagner à ma cause mes proches qui volontairement ou non restent dans cette ignorance.
Je ne vous en veux pas, chers anciens, de votre inaction. Vous aviez sans doute bien des raisons de ne pas agir. Ne culpabilisez pas, la nouvelle génération ne fera pas les mêmes erreurs, vous pouvez reposer en paix.
Avec tout mon amour,