Depuis quelques jours, diverses informations et mails me faisaient état que les policiers, militaires, crs, marins et pompiers (français, pas albanais) n’étaient pas remboursés de leurs primes de déplacement, frais, prime para TAP, etc.
Mises bout à bout, ces informations vous montrent que l’Etat français est bien en faillite. Mais maintenant c’est encore plus grave : ce sont leurs soldes qui ne sont plus payées ou alors avec beaucoup de retard.
Quand vous pensez que ces hommes risquent leur vie... Commentaire de XX à qui j’ai demandé confirmation, et je l’ai eue, "De toute manière, les seules balles qui aient jamais frôlé les généraux qui conseillent Sarkozy, c’est des balles de tennis ; ils ne voient même pas ce qui se passe dans les régiments, en bas, sur le terrain, alors que vous, journaliste, vous arrivez à le voir. Ils ne payent plus leurs hommes. Dans la Marine, c’est même pire.".
Et voici une autre source qui nous le confirme :
"Des dizaines de militaires de l’armée de terre n’ont toujours pas été soldés pour le mois d’octobre 2011. Nous ne pouvons passer sous silence le fait que de nombreux militaires (de l’Armée de Terre) n’ont toujours pas été soldés au titre du mois d’octobre. On est en droit de se demander s’il s’agit d’un effet de la crise financière qui secoue notre pays ou d’un bug informatique extrêmement fâcheux ?
Les militaires, après avoir rendu compte à leur hiérarchie, tiré toutes les sonnettes à leur disposition et face à la passivité de leurs chefs et des services censés les administrer, se sont tournés alors vers l’Adefdromil. Que le ministre Longuet se rassure : toute l’armée française ne nous a pas téléphoné ! Enfin, pas encore !
Mais, une vingtaine de militaires d’un régiment du Sud, plusieurs dizaines dans l’Est, une quinzaine en Ile-de-France nous signalent n’avoir rien reçu sur leur compte bancaire.A cela s’ajoutent le retard important dans le paiement des frais de déplacement et de changement de résidence, qui correspondent au coût de la mobilité imposée aux militaires, ainsi que des délais interminables de paiement des soldes OPEX sur divers territoires.
Explication donnée : bug informatique. Ben voyons ! Comme à La Poste et dans les autres banques ? Comme les gros chèques que les banques perdent et qui resurgissent soudain au bout de 20 jours ? Personne n’est dupe. Ensuite bug logiciel chez les paras aussi ? Un autre pour les marins ? etc ?, sachant que tous ces gens sont de toute manière gérés par des administrations totalement distinctes...
Et c’est la même chose pour les CRS... Les frais, primes et autres ajustements ne sont plus renboursés.... Le décalage de paiement des frais atteint parfois de 10 mois ! Les chefs de corps n’arrivent plus à tenir leurs hommes.
Question : quelle mouche à piqué l’Elysée ? Ne pas payer la garde prétorienne revient à se suicider, au pire, à ce qu’elle se révolte et prenne le pouvoir voyant que d’un côté ils dépensent des milliards à bombarder la Lybie, et que de l’autre ils ne payent pas le soldat de base ?
C’est du jamais vu... Ou plutôt si. On sait comment cela se termine quand les gens d’armes ne sont pas payés par les politiques... J’espère pour les ministres de Nicolas Sarkozy que les policiers du service de protection des hautes personnalités ne vont pas s’énerver à attendre le remboursement de leurs primes et frais...
Voilà une information que vous ne verrez pas dans le Figaro et ailleurs, et pour cause... Le Figaro appartient à un marchand d’armes. Bien le bonjour à M Longuet et aux officiers du SIRPA...
Voici ce que nous dit un policier d’une compagnie de CRS :
"Je suis CRS, et la crise nous touche également. En effet nos heures supplémentaires du troisième trimestre ne nous ont pas été payées, à priori elles nous serons versées en janvier voire février. De plus nos indemnités de déplacement de novembre et décembre ne nous seront pas payées non plus cette année mais en 2012.
Pour faire des économies, plusieurs compagnies ne sont pas employées et restent dans leur cantonnement, avec comme conséquence du repos forcé pour les fonctionnaires de ces compagnies et donc les jours de repos fondent comme neige au soleil. Que fera notre hiérarchie quand les jours de repos tomberont à zéro : chômage technique ?
Et on nous reparle de la suppression de compagnies après mai 2012 mais cette fois ce ne serait pas 2 compagnies mais 20 ! Pour cette dernière info, ce ne sont pour l’instant que des bruits de couloirs mais curieusement les délégués syndicaux quelles que soient leurs paroisses ont les mêmes infos, et il n’y a pas de fumée sans feu...
Les fonctionnaires des compagnies supprimées seront reversés dans les commissariats en manque d’effectifs, et les casernements seront vendus. Bien entendu nos politiques visent à détruire notre statut spécifique dans la police nationale, nous sommes le seul corps où les heures supplémentaires sont payées, et nous bénéficions d’indemnités de déplacement comme les gendarmes mobiles. Pour répondre à votre question nous nous laisserons pas faire, il y aura un mouvement de grogne mais nos syndicats nous préparent déjà à ces suppressions, je crois que malheureusement tout ceci est inévitable."
Un autre témoignage d’un soldat de base du XXXX, une source indirecte, mais qui va dans le même sens : "Nos primes sont pas payées depuis 10 mois, j’ai des potes qui sont partis 5 mois au XXXX et dont les primes seront payées qu’en janvier, c’est-à-dire que certains mecs ont pris des crédits avant de partir qu’il devaient rembourser au retour mais sans prime, ça fait mal. Le coup des primes je le vis en direct ; et j’ai fait une mission XXXXX l’année dernière qui n’est toujours pas finie d’être payée ; ils ont plus une tune !"
La conclusion de Jacques Bessy est encore plus intéressante :
Ce que le troupier d’en bas ignore, c’est que ce genre de bug a peu de chances de survenir pour les grands chefs en région parisienne. En effet, il existe un service spécial rattaché à la DGA, la Délégation Générale pour l’Armement : le SPAC.
Il s’agit du Service Parisien de l’Administration Centrale qui compte environ 1500 agents dédiés à servir tous les galonnés d’en haut : contrôleurs généraux des armées, administrateurs civils, officiers généraux qui servent au secrétariat général pour l’administration (SGA, au cabinet du ministre, etc. jusqu’au service automobile.
Cette appellation discrète donnée à un service pléthorique n’est pas sans rappeler le camouflage du service de renseignement du Colonel Paillole sous l’appellation de Travaux Ruraux opéré pendant la deuxième guerre mondiale. Faut-il in fine avoir recours à la fameuse citation, sans doute apocryphe figurant en exergue des Centurions de Jean Lartéguy : "Que Rome prenne garde à la colère des légions !"
Conclusion : engagez-vous et ouvrez un compte à La Poste dont le système informatique, dès qu’il s’agit de prendre du liquide, est toujours en panne. C’est top...