Au moins trois manifestants et trois policiers ont été blessés dans des affrontements qui ont éclaté en marge d’un défilé à Nantes contre les « violences policières », six jours après la mort de Rémi Fraisse. Des incidents similaires ont également été relevés à Toulouse.
Comme cela était à craindre, la nouvelle manifestation en hommage à Rémi Fraisse a dégénéré, samedi après-midi, dans le centre-ville de Nantes. Des affrontements ont éclaté entre opposants radicaux au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) et gendarmes et policiers, après que les premiers aient jeté des bouteilles en verre et divers projectiles sur les seconds. Ceux-ci ont répliqué en ayant recours à des gaz lacrymogènes, provoquant des mouvements de foule sur le cours des Cinquante-Otages, l’une des principales artères du centre-ville. Peu avant 17h, trois blessés étaient ainsi à déplorer du côté des forces de l’ordre et autant chez les manifestants.
Parmi ces derniers, une jeune fille de 21 ans a été blessée aux jambes par une « grenade de désencerclement » qui a éclaté à ses pieds. Elle a dû découper son jean sur le parvis de la cathédrale de Nantes, pour se faire soigner par les « équipes de soignants » montées par les organisateurs de la manifestation : une dizaine de petits morceaux de plastique avaient transpercé son pantalon. « Il n’y a même pas eu de sommation ! Est-ce cela, la « violence légitime » de l’État ? », s’est-elle indignée auprès des journalistes.