Comme annoncé, la France a évacué ses ressortissants de Libye où la situation est chaotique, avec des affrontements entre milices proches des milieux libéraux et islamistes/jihadistes, ainsi que de fermer temporairement son ambassade à Tripoli (laquelle fut, pour rappel, la cible d’un attentat en avril 2013).
Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, et compte tenu, finalement, du faible nombre de personnes à évacuer, le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) de l’État-major des armées n’a pas sollicité un Bâtiment de projection et de commandement – le Dixmude a été cité – mais les frégates Montcalm et Courbet, ces deux navires ayant été placée sous le contrôle opérationnel du commandant en chef Méditerranée (CECMED), à savoir l’amiral Yves Joly.
La RESEVAC (évacuation de ressortissants) a été menée dans la nuit du 29 au 30 juillet et permis d’évacuer 47 personnes, dont 30 Français (des Britanniques sont, semble-t-il, aussi dans le lot).
L’opération, qui selon l’EMA, a bénéficié d’un soutien américain (probablement dans le domaine du renseignement) a compté trois phases. La première a consisté à mettre en place le dispositif RESEVAC au large de Tripoli. La frégate anti-sous-marine (FASM) Montcalm a ainsi appareillé de Toulon dès le 28 juillet au soir, avec à son bord une équipe de cellule de crise du Quai d’Orsay, chargé de la coordination avec l’ambassade en Libye. Le navire a ensuite été rejoint par la frégate légère furtive Courbet.
Ensuite, après avoir mis à terre un dispositif de protection et de récupération, les deux frégates ont envoyé leurs embarcations rapides pour aller chercher les ressortissants à évacuer.
Six rotations ont été nécessaires. Toutes les personnes recueillies ont été par la suite regroupées à bord de la FASM Montcalm. Cette dernière pris un cap retour vers Toulon. Quant à la FLF Courbet, elle doit normalement rejoindre la mer Rouge puis le golfe Persique.