Les grands-parents des actuels habitants du Qatar étaient quasiment tous Bédouins, peuple guerrier et fier. Un dé à coudre de thé noir et quelques dates desséchées constituaient souvent leur seule pitance dans les immensités désolées du Moyen-Orient.
Cela n’empêchait pas ces hommes osseux mais musclés de sillonner à pied sans faiblir des montagnes de sable et de cailloux, sous un soleil à rôtir les scorpions.
La vie a bien changé, aujourd’hui, au Qatar.
Les cours du pétrole, qui n’en finissent pas de monter, ont provoqué un déluge de dollars sur ce pays de la taille du Nord-Pas-de-Calais, qui borde le Golfe Persique.
De maigres et secs, les habitants du Qatar sont d’abord devenus bien-portants, puis costauds, et maintenant… obèses, dans une proportion supérieure à celle du pays qu’on croyait imbattable, les Etats-Unis.
Malformations à la naissance
Selon de nouvelles études, environ la moitié des Qataris et un tiers des enfants sont obèses. (1) C’est deux fois plus qu’aux Etats-Unis, où 16 % des enfants sont obèses. (2)
Ce chiffre est dramatique. Car l’obésité acquise pendant l’enfance (avant l’âge de cinq ans) est en général définitive.
Le Qatar a également des taux très élevés de malformations à la naissance et de problèmes génétiques, des problèmes qui se sont aggravés ces dernières décennies, liés à la consanguinité.