Martin Dempsey, président du Comité des chefs d’état-major des forces armées américaines, a déclaré que les Etats-Unis ont préparé un plan de bombardements de sites stratégiques en Syrie, écrit le quotidien Rossiïskaïa gazeta du 23 juillet 2013.
Parmi les cibles potentielles figureraient les forces de la défense antiaérienne, de l’armée de l’air, de l’armée de terre, les missiles, la flotte, ainsi que les sites militaires logistiques et les postes de commandement.
"Les bombardements et les raids pourraient permettre d’éliminer des centaines d’objectifs", déclare la lettre de Dempsey adressée au président de la commission des forces armées du sénat américain Carl Levin.
Cette action viserait à affaiblir significativement le régime syrien et contribuerait à la désertion des soldats. Le régime pourrait pourtant répliquer à ces frappes limitées en dispersant ses forces.
Dempsey avait déjà déclaré que les USA avaient préparé un plan d’ingérence dans le conflit syrien mais sans annoncer de détails. Selon lui, le projet est actuellement examiné par le gouvernement.
Le général a averti que ces frappes nécessiteraient des "centaines d’avions basés sur terre et embarqués, du renseignement, des moyens de guerre électronique, des unités de logistique et de transmissions.
Les dépenses sont estimées à 500 millions de dollars au départ et 1 milliard de dollars par mois en moyenne pendant un an", conclut Dempsey.
D’après le général, ces frappes permettraient de priver presque entièrement le régime de sa possibilité d’attaquer les bastions de l’opposition et d’approvisionner ses troupes par les airs.
Cependant, cette opération s’accompagnerait de risques pour les USA : la perte d’un avion nécessiterait l’intervention des forces de sauvetage. De plus, une telle série d’attaques aériennes ne permettra pas forcément de mettre un terme à la violence et de renverser la situation, selon le général, car le régime compte principalement sur ses forces terrestres – les mortiers, l’artillerie et les missiles.
A terme, il est prévu d’établir une zone d’exclusion aérienne en Syrie qui, selon les experts, coûterait aux USA en moyenne 1 milliard de dollars par mois. Cette démarche est exigée par certains sénateurs qui y voient le moyen de faire cesser les frappes aériennes des troupes gouvernementales contre les partisans armés de l’opposition syrienne.