Mise en accusation dimanche par le Conseil de sécurité, la Russie a dénoncé lundi « le ton et la rhétorique inadmissibles » employés par les États-Unis et la Grande-Bretagne. Ces derniers avaient accusé le Kremlin de « barbarie » et évoqué une saisine de la Cour pénale internationale.
Mis en accusation la veille par le Conseil de sécurité de l’ONU, le Kremlin a fustigé lundi « le ton et la rhétorique inadmissibles » employés par les États-Unis et la Grande-Bretagne. Leurs déclarations sont « de nature à faire du tort à nos relations », a ajouté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le Conseil s’était réuni dimanche à la demande des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, désireux de stopper l’offensive aérienne lancée vendredi par le régime et la Russie pour faire tomber les quartiers insurgés d’Alep. L’ambassadrice américaine Samantha Power avait eu des mots très durs pour Moscou, parrain avec Washington du processus diplomatique en Syrie actuellement dans l’impasse. « Ce que la Russie soutient et fait, ce n’est pas de la lutte antiterrorisme, c’est de la barbarie », avait-elle lancé, rejetant ainsi le principal argument russe.
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Les militaires US obéissent-ils à Obama ? Moscou a des doutes
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que selon toute évidence, les militaires américains n’obéissaient pas à leur chef suprême des armées, le président Barack Obama.
« On m’a toujours assuré que le chef suprême des armées américaines Barack Obama soutenait la coopération avec la Russie. Il l’a confirmé lui-même lors de son entrevue avec le président Poutine en Chine. Il semblerait que les militaires n’obéissent pas tout à fait à leur chef suprême », a dit le ministre en direct sur la chaîne de télévision russe NTV.
Il a ajouté qu’au lendemain des frappes contre le convoi humanitaire en Syrie du 19 septembre, la Russie avait demandé d’ouvrir une enquête.
« Mon bon partenaire John Kerry a déclaré (ce qui ne lui ressemble pas) qu’on peut mener une enquête, mais nous savons de toutes façons qui l’a fait : l’armée syrienne ou la Russie. Quoi qu’il en soit, la Russie est coupable », a fait savoir M. Lavrov.
« Il doit en avoir assez de cette critique violente de la part de la machine militaire des États-Unis », estime Sergueï Lavrov.